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10 de noviembre de 2005

La journaliste Judith Miller quitte le New York Times à cause de l’affaire Plame/Wilson

 

La journaliste Judith Miller, impliquée dans l’affaire Plame-Wilson, a quitté définitivement la rédaction du New York Times, a annoncé ce quotidien mercredi.

Par l’Agence France-Presse
New York, le mercredi 9 novembre 2005

Judy Miller

Travaillant au New York Times depuis 1977, Judith Miller, 57 ans, avait été détenue pendant 85 jours cet été pour avoir refusé de dévoiler ses sources dans l’affaire Plame-Wilson. Cette journaliste était controversée au sein de sa rédaction, qui s’était montrée solidaire lors de sa détention mais qui l’avait depuis désavouée publiquement.

Mme Miller «a choisi de prendre sa retraite», a indiqué le grand quotidien new-yorkais, dans un communiqué.

«Nous remercions Judy pour son sacrifice personnel significatif pour défendre un principe important du journalisme», a écrit le directeur du New York Times Arthur Sulzberger. «Je respecte sa décision de prendre sa retraite du Times et je lui souhaite bonne chance», a-t-il ajouté.

Symbole du combat pour la liberté de la presse quand elle a été emprisonnée dans le cadre de l’enquête sur les fuites qui ont permis de dévoiler l’identité d’une agent de la CIA (Valerie Plame), femme de l’ambassadeur Joseph Wilson, un des premiers à mettre en doute l’existence d’armes de destruction massive (ADM) en Irak avant l’invasion américaine de mars 2003, Mme Miller a été depuis qualifiée dans son propre journal de «femme de destruction massive».

Selon sa rédaction, elle incarnait les errements de la profession pour avoir relayé sans discernement les affirmations de la Maison-Blanche sur l’existence d’ADM en Irak. «Dans la rédaction, elle provoque des divisions. Certains collègues refusent de travailler avec elle», avait écrit le New York Times dans une enquête consacrée à sa journaliste.

Depuis près de deux ans, la justice cherche à savoir qui, au sein de l’administration Bush, a révélé à plusieurs journalistes le nom de Mme Plame, une manoeuvre destinée à déstabiliser son mari. Révéler l’identité d’un agent secret est un crime fédéral aux États-Unis.

Mme Miller a finalement reconnu que Lewis Libby, alors chef de cabinet du vice-président américain Dick Cheney, lui avait parlé à trois reprises de Valerie Plame. Libby l’aurait autorisé à dévoiler son identité et, selon ses détracteurs, la journaliste aurait préféré se taire et aller en prison pour passer pour une martyre de l’information et faire oublier ses erreurs passés sur les ADM.

Lewis Libby, 55 ans, était le directeur de cabinet de M. Cheney depuis le début du premier mandat de George W. Bush en 2001. Il a été inculpé le 28 octobre de parjures, faux témoignages et entrave à la justice dans le cadre de l’affaire Plame-Wilson, avant de démissionner.

C’est à Washington que Judith Miller commence sa carrière au prestigieux quotidien, avant d’en devenir en 1983 la première femme chef du bureau du Caire. En 1986, elle est correspondante à Paris, mais revient à Washington l’année suivante, et devient en octobre 1990 correspondante spéciale lors de la guerre du Golfe.

En 2002, elle décroche le prix Pulitzer pour une série d’articles sur Oussama ben Laden, avec une petite équipe de confrères du journal.

Avant d’entamer sa carrière au Times, Judith Miller avait travaillé à Washington pour le mensuel The Progressive, collaboré avec la radio publique NPR et plusieurs publications.

Née en 1948 à New York, mariée à un éditeur, Judith Miller a grandi à Miami et Los Angeles, avant de faire ses études dans l’Ohio, au Barnard College, à Princeton et à l’Institut d’études européennes de Bruxelles.

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