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20 décembre 2002

L’Argentine commémore les émeutes de 2001 dans la grogne

par Simon Gardner

 

Les magasins ont baissé leurs rideaux de fer et la police a interdit les abords du palais présidentiel de Buenos Aires en prévision de la manifestation qui doit réunir vendredi des milliers d’Argentins, en ce premier anniversaire des émeutes qui ont entraîné la chute du gouvernement élu.

Un an après, des dizaines de milliers de militants sont attendus dans la capitale pour rendre hommage aux victimes des émeutes et reprocher aux hommes politiques de toutes appartenances de n’avoir pu empêcher l’Argentine de sombrer dans une crise économique sans précédent.

Avant l’aube, une bombe libérant des tracts critiquant le Fonds monétaire international a explosé devant une filiale de la Citibank et de la compagnie espagnole Telefonica, à une trentaine de kilomètres de la capitale. Quelques vitres ont été brisées mais la rue avait retrouvé son calme dans la matinée.

Certains commerçants arborent une arme dans l’espoir de dissuader des pillages similaires à ceux de l’an dernier. D’autres ont préféré ne pas ouvrir dans la crainte d’une réédition des violences qui avaient fait au moins 27 morts.

Les États-Unis et l’Australie ont conseillé à leurs ressortissants d’éviter vendredi le centre de Buenos Aires.

Un Argentin sur deux vit sous le seuil de la pauvreté, dans le nord, le plus affecté, des enfants sont morts de faim. Le gouvernement du président sortant Eduardo Duhalde, qui a promis une élection présidentielle anticipée le 27 avril, a lancé un appel au calme.

Lorsque Duhalde a accédé au pouvoir en janvier 2002, il était le cinquième dirigeant en deux semaines.

De nombreux salariés des banques ont préféré rester à l’écart du quartier des affaires vendredi, tandis que d’autres ont troqué leur costume contre une tenue plus décontractée afin de passer inaperçus en cas de violences.

Après avoir été présentée comme un modèle économique par le Fonds monétaire international, dans les années 1990, l’Argentine n’a pu faire face ce mois-ci à des échéances envers la Banque mondiale.

Reuters, Buenos Aires

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