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3 février 2024

Argentins, et la honte ?
Répression sauvage et chasse devant le Congrès
(Photos+Videos)

Patricia Bullrich hors de contrôle et Jorge Macri évaporé

 

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]


Patricia Bullrich est hors de contrôle. Jorge Macri est totalement absent.
Elle a pris la ville avec son projet répressif.
Les juges et les procureurs doivent être en vacances.
Personne ne l’arrête. La lâcheté est totale.
Une honte.
Myriam Bregman
@myriambregman



Une nouvelle opération d’une ampleur disproportionnée a tenté d’expulser quelques centaines de personnes qui manifestaient contre la loi Omnibus. Il y a eu des dizaines de blessés et heureusement aucun mort dans une mobilisation pacifique d’assemblées de quartier, d’organisations sociales, syndicales militantes et la gauche. La ministre Bullrich, bras armé de la dictature, a provoqué et attaqué inutilement, juste pour maintenir son image de dureté.

Jeudi, à la tombée de la nuit, des centaines de membres de la police fédérale et de la gendarmerie nationale ont à nouveau chargé de manière excessive des manifestants et des journalistes sur la place du Congrès, ce qui a provoqué, en signe de protestation, le départ de la Chambre basse des députés de « l’opposition non partisans du dialogue » [voir collaborationnistes] qui siégeaient, pour le deuxième jour consécutif, sur le projet de loi Omnibus présenté par le parti au pouvoir de Javier Milei.

Comme cela s’est produit dans l’après-midi et la soirée de mercredi, le dispositif de sécurité autour du palais législatif a de nouveau été constitué par les forces fédérales qui ont frappé, aspergé de gaz et tiré des balles en caoutchouc contre les manifestations pacifiques des partis de gauche, des assemblées de quartier et de citoyens. Il y a même eu des blessés parmi les photojournalistes, sur lesquels la police a tiré avec un intérêt particulier.

À ce moment-là, les députés de l’Union pour la Patrie et du Front de Gauche et des travailleurs (FIT) ont décidé de quitter leur siège pour descendre dans la rue, afin de contenir la répression. Máximo Kirchner, Cecilia Moreau, Myriam Bregman, Juan Marino, Leandro Santoro et d’autres parlementaires ont été vus sur les avenues Rivadavia et Callao. Même Paula Penacca s’est disputée devant les caméras de télévision avec le responsable en uniforme de l’opération.

Pendant quelques instants, les députés se sont retrouvés face à face avec la Gendarmerie.

Un peu plus tôt, toujours dans l’hémicycle, l’opposition non dialoguante [non colabo] a demandé au président de la Chambre, Martín Menem, d’accorder une quatrième suspension de séance en réponse et en solidarité avec la répression qui se déroulait à l’extérieur au pied du Congrès. Cette demande, soumise à un vote à main levée, est rejetée.

Après 19 h 30, une douzaine des Unités Mobiles, des camionnettes 4×4, deux véhicules lance à eau et un bus de la Gendarmerie Nationale ont pris place sur l’avenue Entre Ríos, entre la Plaza de los dos Congresos et le Congrès, en renfort d’une centaine d’agents de la police fédérale qui étaient postés en ligne pour maintenir les manifestants dans le rayon d’action de la place.

Dans ce contexte, des affrontements ont eu lieu avec les manifestants, notamment ceux du centre des étudiants de la Faculté des Sciences Sociales, les travailleurs de Madygraf et le groupe Unidos por la Cultura, et des bousculades ont eu lieu contre la police, qui a répondu par des balles en caoutchouc, ce qui a poussé les manifestants à s’enfuir, poursuivis par des motos, y compris sur la chaussée.

« On ne peut banaliser l’arrestation de gens sur la chaussée. Nous allons retourner dans l’hémicycle et demander une réunion avec les présidents de groupe pour suspendre la session jusqu’à ce que l’opération soit levée », a déclaré M. Bregman.

Après 21 heures, jeudi, la répression des manifestants qui résistaient s’est poursuivie. La gendarmerie et la police ont lancé des gaz, frappé et poussé. Des motos ont encerclé les gens et ont tiré des balles en caoutchouc. Ils ont agressé le député national Nicolás del Caño (PTS-FITU), qui est retourné au Congrès pour demander l’arrêt de la séance. Une nouvelle attaque contre le droit de manifester. La mobilisation est plus importante que celle d’hier mercredi. Il y a des arrestations et des blessés, parmi lesquels des journalistes et des photographes.

La répression se déchaîne pour le deuxième jour consécutif. Hier, mercredi, les forces de la Préfecture, de la Gendarmerie et de la Police Fédérale ont déchaîné leur fureur contre les manifestants, arrêtant même un groupe de quatre femmes assises sur le trottoir.

  • Le photographe Susi Maresca est soigné pour des blessures par balle au poste de santé de solidarité :
  • Des députés sortent du Congrès pour intervenir et mettre fin à la répression policière : Romina del Pla parle : Voir Ici.
  • Une des personnes arrêtées alors qu’elle était sur le trottoir : Voir ici
  • Eduardo Belliboni dénonce la répression et l’arrestation du camarade Matías Abalos : Voir ici
  • Des motards en uniforme ont poursuivi des manifestants, les ont mis en joue et se sont mis en chasse, les traînant et les arrêtant : Voir ici

Resumen Latinoamericano. Buenos Aires, le 1er février 2024

Videos : Agustín Diéguez (Resumen Latinoamericano)
Photos : Diego Martinez

* * *

Alors que la loi Omnibus est débattue au Congrès

VOIR LES VIDÉOS DE LA RÉPRESSION BRUTALE DE LA MANIFESTATION SOCIALE DEVANT LE CONGRÈS

Pour la deuxième journée consécutive, la réponse des forces de sécurité a été de réprimer sans discernement.Balles en caoutchouc, matraques etc, du gaz ont été tirés sur les manifestants sur la place, tandis qu’à l’Assemblée Nationale était débattue l’initiative de Javier Milei (…)

Détails des arrestations dans le cadre d’une opération illégale

LA TRAQUE DE QUATRE FEMMES QUI MANIFESTAIENT PACIFIQUEMENT

« Ils nous ont aspergées de gaz et nous ont traînées par les jambes pour nous emmener de l’autre côté de la barrière humaine. Ils nous ont mises dans une camionnette et nous ont conduites toute la nuit », a déclaré à Página/12 Ivanna Bunge, l’une des femmes violemment arrêtées mercredi devant le Congrès (…)

El Correo de la Diaspora. Paris, le 3 janvier 2024

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