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11 novembre 2013

Honduras : un récent rapport montre que les avancées socio-économiques de Zelaya ont disparu en grande partie après le coup d’Etat.

 

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Un récent rapport du Center for Economic and Policy Research examine l’économie du Honduras et montre qu’une grande partie du progrès socio-économique mis en place entre 2006 et 2009 a été balayé ces dernières années.

Le rapport, « Honduras depuis le coup : Résultats économiques et sociaux » de Jake Johnston et Stephan Lefebvre [Voir en fichiers joints], montre que l’inégalité économique au Honduras a fortement augmenté depuis 2010, alors que la pauvreté a empiré, le chômage a progressé et le sous-emploi a fortement augmenté, avec un nombre plus important de travailleurs percevant un revenu inférieur au salaire minimum. Si une partie de la détérioration de la situation fut au départ provoquée par la récession globale qui a débuté en 2008, l’autre grande partie de cette détérioration est le résultat de décisions politiques, dont la diminution des dépenses sociales.

Le rapport indique aussi que quel que soit celui qui gagne les prochaines élections, il aura une vaste marge de manœuvre pour appliquer des politiques fiscales expansives, pour augmenter l’emploi et pour investir dans l’infrastructure, l’éducation et le développement — malgré une augmentation importante du niveau de dette ces derniers années. Cela est du au fait que la charge de la dette du pays est encore relativement basse, avec des taux d’intérêt de la dette inférieurs à 1,7%, et qu’une grande partie de la dette est interne et en monnaie nationale.

« Ce rapport montre que d’important progrès économiques et sociaux ont été faits pendant le gouvernement de Zelaya et ont été interrompus par le coup d’État de 2009 », affirme le chercheur et coauteur du rapport Jake Johnston. « Malheureusement, ces progrès ont été balayés en grande partie pendant les dernières années, à cause de décisions politiques prises par le gouvernement actuel ».

Les points clefs du rapport incluent :

  • Dans les deux ans qui ont suivi le coup, le Honduras a enregistré la progression la plus rapide de l’inégalité en Amérique Latine et maintenant, c’est le pays dont la répartition du revenu est la plus inégale de la région. Plus de 100% du total des gains de revenu réel a été perçu par 10% des honduriens les plus riches.
  • Les dépenses sociales, y compris celles dans l’éducation et la santé, avait augmenté en pourcentage du PIB entre 2006 et 2008. Pendant le gouvernement actuel de Lobo, les dépenses sociales ont été continuellement réduites, même si la dépense totale a augmenté en pourcentage du PIB.
  • Les taux de pauvreté et d’extrême pauvreté avaient baissé respectivement de 7,7 et 20,9% pendant le gouvernement de Zelaya. Entre 2010 et 2012, le taux de pauvreté a progressé de 13,2%, tandis que le taux d’extrême pauvreté de 26,3%.
  • Le chômage et en particulier le sous-emploi ont empiré entre 2010 et 2012. Le nombre de personnes qui travaillent à temps complet mais qui ne perçoivent pas le salaire minimum est passé de 28,8% en 2008 jusqu’à 43,6% en 2012 de la force de travail. Le nombre de travailleurs involontaires à temps partiel et de ceux en situation de chômage est passé de 6,8% en à 14,1% en 2012.

« Compte tenu de l’augmentation rapide de la pauvreté et de l’inégalité depuis le coup d’Etat, il n’est pas surprenant que dans les sondages récents, les sujets économiques soient une priorité dans les préoccupations des électeurs » souligne Johnston. « La situation des Honduriens est clairement pire qu’il y a quatre ans ».

 Communiqué de presse du Cepr.
Contact : Stephan Lefebvre, 202-293-5380 x117

 Cepr Press Release
Contact : Dan Beeton, 202-239-1460

Cepr. Washington, DC., 6 novembre 2013.

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