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La rencontre à Asunción des entrepreneurs de la construction Maurizio Macrì (ex président) et Horacio Cartes comporte trois aspects :
1.- La défense dans les procédures judiciaires auxquelles tous deux sont confrontés pour leur rôle dans l’Opération Lava Jato, et qui sont détaillées dans cette édition du Cohete De plus, Macrì est préoccupé par les enquêtes sur le Correo Argentino et les péages des autoroutes, comme l’a transmis au président Fernández, après le dernier coup de coude, l’intelligent cousin de Macrì et maire de Vicente López : Jorge, le fils de Tonino, dont la relation conflictuelle avec Franco a été héritée de ses aînés ;
2.- Les affaires en suspens, liées à l’accord que tous deux ont signé en tant que présidents pour solder les comptes entre les deux pays pour la construction du barrage Yacyretá, que Menem a marqué à jamais comme un monument à la corruption. Cela comprend également la construction d’un autre barrage complémentaire, Aña Cua. Le Congrès paraguayen a ratifié les accords, mais il va être difficile que l’Argentine le fasse. Comme l’Argentine a versé sa quote-part correspondant au Paraguay, depuis 1992, une dette de 10 milliards de dollars au titre des intérêts s’est accumulée. Le Brésil n’a pas abandonné sa part, Macrì l’a effacé en 2017, mais il n’a jamais expliqué la raison d’une telle générosité. Ni Conmebol, ni la FIFA, ni la sortie de la pandémie, que tous deux ont mentionné, n’expliquent la présence lors de la rencontre ex-présidentielle de l’état major de la banque Cartes, BASA, ex Amambay, où a été déposée une partie des 122 millions de dollars issus de la vente de Vicentin à Glencore, des 16,66% du paquet d’actions de Renova. En 2007, l’ambassadeur étasunien, James Cason, a informé son gouvernement que 80% de l’argent blanchi au Paraguay y était dépensé. Trois ans plus tard, l’ambassadeur en Argentine, Vilma Socorro Martínez, a détaillé une réunion tenue au Panama par des agents de la DEA, l’agence US pour le contrôle des armes, du tabac, de l’alcool et des explosifs (oui, tout en un), des plus grandes entreprises de tabac et d’un procureur de New York pour faire face à la contrebande de cigarettes attribuée à Cartes. Les deux sujets apparaissent dans les dépêches secrètes révélées par Julian Assange, qui est pour cela emprisonné à Londres, sous la menace d’une extradition.
3.- Le lancement en Argentine du groupe continental d’extrême droite aurait lieu le 17 août, avec une mobilisation que ses organisateurs imaginent d’un million de personnes. Les trolls ont déjà commencé à le faire savoir, en même temps qu’on tente de déclencher une panique bancaire, avec de fausses annonces sur la confiscation des dollars et des pesos déposés dans les banques. En outre, on tente d’installer l’hypothèse d’une démission du président Alberto Fernández, et de son remplacement par la vice-président CFK, qui réveille tous les démons de l’anti-péronisme le plus irréductible, qui est réapparu avec la même virulence des années 1950 et 2000, malgré la tentative présidentielle de se situer dans un alfonsinisme conciliant. L’auteur est Daniel Sabsay, le même avocat qui a obtenu une standing ovation lors d’ une réunion du patronat lorsqu’il a crié que Cristina devait montrer son diplôme de droit, qui avait déjà été vu par deux juges. Et il ne s’est pas excusé, ni n’a dit que quelqu’ un l’avait manipulé, comme l’a fait la belle Juana Viale.
Au retour de Macrì en Argentine (sans photos montrant s’il a ramené la mallette pleine de documents, dont il ne s’est pas séparé même à l’intérieur de la résidence de Cartes) ont été mis en place des mécanismes similaires à ceux utilisés en 2014 et qui ont usé le gouvernement CFK, afin de permettre à Macrì d’accéder à la présidence. Si l’opération échouait et que le gouvernement subsiste, de toutes fàçons cela servirait encore à conditionner ce que sera la nouvelle normalité, après la pandémie et le rôle que l’État assumera alors.
Celui qui tente de donner de la cohésion à une nouvelle internationale autoritaire est Steve Bannon, ancien officier de marine, ancien banquier, ancien alcoolique récupéré grâce aux exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola [1], et l’un des créateurs de « Cambridge Analytica », la société qui a conseillé entre autres Donald Trump, Viktor Orban, Marine Le Pen, Mateo Salvini, l’Alternative for Germany et Jair Bolsonaro dans leurs campagnes respectives, en fonction de la segmentation des publics permise par le Big Data et de diffuser de fausses nouvelles au goût de tous. Il l’a également fait en Argentine en 2015, comme son président, Alexander Nix, l’a admis devant le Parlement britannique. Mais alors Bannon n’avait pas un dixième de l’importance mondiale qu’il a acquise plus tard.
Dans un reportaje du journal chilien pinochiste, El Mercurio, Bannon a déclaré qu’il s’agissait de la croisade révolutionnaire d’un capitalisme populaire, dont il avait pris soin d’exposer la nature.
Bannon rejette les accusations de fascisme, « car ce dernier suppose l’adoration de l’État et sa fusion avec les intérêts économiques. Nous sommes les antifascistes qui cherchent à déconstruire l’État administratif. Nous sommes aussi des individualistes ». C’est le même fantasme qui a conduit les communiquants de Juntos por el Cambio [en Argentine, ndlt], dont Jaime Durán Barba, Marcos Peña Braun et le fils du philosophe León Rozitchner, à présenter Macrì comme un progressiste. Lors de la campagne électorale de 2019, Bannon a conseillé l’ancien officier militaire Juan Gómez Centurión et l’évangéliste Cynthia Hotton, ce qui lui a permis de démontrer qu’il n’est pas infaillible. Mais maintenant, il est revenu à son premier amour Argento [des argentins, ndlt].
La renommée de Bannon est née en 2016, lorsqu’il a conseillé la droite anglaise qui prônait l’abandon de l’Union Européenne, et le candidat étasunien vainqueur, Donald Trump, qui l’a nommé stratège en chef de la Maison Blanche. Mais cela n’a duré que sept mois là-bas : pour Bannon, Trump n’était pas tant à droite. La même chose s’est produite avec l’un des alliés les plus proches de Bannon, John Bolton. Trump l’a nommé conseiller à la Sécurité Nationale, d’où il a planifié une invasion militaire du Venezuela, convaincu qu’il déclencherait une insurrection populaire. Rien de tout cela ne s’est produit et Trump, qui semble fou mais que n’a pas un cheveux de l’ imbécile, a renvoyé Bolton, qui a répondu à son dédain par un livre furibond.
Dans sa préhistoire, Cambridge Analytica avait agi dans d’autres pays, dont l’Argentine, en relation étroite avec Macrì. Nix était son président, Bannon le vice. La société mère de Cambridge Analytica était Strategic Communication Laboratories ou SCL. La chaine anglaise de télévision publique Channel 4 s’est intéressée à elle en raison de son rôle dans le Brexit. Bannon est ami avec Nigel Farage, président du parti UKIP, qui a dirigé la campagne séparatiste.
Nix a même parlé à n’en plus finir à un prétendu client potentiel sri-lankais. Il a expliqué qu’ils pouvaient soudoyer un adversaire politique et le filmer, lui envoyer de belles filles ukrainiennes pour le séduire, l’enregistrer dans des situations difficiles à expliquer, diffuser de fausses nouvelles sur les réseaux via des comptes créés à cet effet et qui n’étaient pas faciles à suivre et sans qu’on s’aperçoive que c’était de la propagande. Ce sont eux qui ont installé le surnom de The Crooked Hillary (la corrompue Hillary) pour disqualifier l’opposante démocrate de Trump à l’élection présidentielle de 2016.
Vidéo : « Alexander Nix, PDG de Cambridge Analytica exposé par News4 »
Nix et plusieurs de ses collaborateurs se sont vantés auprès du prétendu client des opérations qu’ils avaient menées en Allemagne, aux Philippines, en France, au Mexique, au Brésil, en Angleterre, en Inde, en Italie, au Kenya, au Ghana, en Australie, en Thaïlande, en Malaisie, en Indonésie, au Nigéria, au Pakistan, Slovaquie, République tchèque, Kosovo, Guyane, Gambie, Mongolie, Nigéria, Pérou, Trinité-et-Tobago et en Argentine, où ils ont explicitement mentionné Macrì. Cela est indiqué dans le rapport publié par le comité d’enquête du Parlement Britannique qui a suivi le sujet.
Le rapport soutient également que la Commission d’Enquête a vu des « preuves confidentielles » d’une réunion du 27 mai 2015, au cours de laquelle une campagne anti-Kirchner a été menée, consistant en :
Lors d’un interrogatoire au Parlement Britannique, un député lui a demandé si l’entreprise avait travaillé pour un parti d’opposition ou pour une personne intéressée à influencer la politique antigouvernementale argentine. Nix a répondu évasivement, invoquant la confidentialité, mais puisque l’interrogateur avait la note interne avec le plan anti-Kirchner en vue, il a fini par admettre d’un : « Oui, il semble que oui »
Vidéo : « CEO de Cambridge Analytica : nous travaillons en Argentine »
Des rapports publiés dans El Cohete a la luna et dans El Disenso montrent que la relation de Nix avec l’Argentine est ancienne et étroite :
Devant la caméra cachée de Channel 4, Nix a recommandé de ne pas faire une campagne électorale basée sur les faits, car « les émotions comptent. Surtout, les peurs »
L’audio que vous pouvez écouter en espagnol ici [en esp, ndlt] satisfait cette assertion.
L’actrice qui parle en termes familiers aux filles d’un prétendu groupe WhatsApp s’identifie comme la mère d’une salariée d’un société de conseil, « l’une des deux qui ont un accès direct au président ».
Pour le rendre plus plausible, elle raconte qu’elle sort de la maison de sa fille et marche, alors on l’entend haleter alors qu’elle transmet son message urgent. Cette relation privilégiée serait à l’origine du terrifiant décalogue qui suit :
A également commencé à circuler un appel pour le 17 août, anniversaire de la mort de San Martín, poursuivant ainsi la politique d’appropriation des grandes dates nationales. Ceci est le texte, débordant d’illusions et de désirs imaginaires, à la lumière de la radicalisation et de la marginalité de leurs dernières manifestations publiques :
Rien de tout cela n’a de corrélation avec la réalité. Les dernières mobilisations dans ce secteur ont été rachitiques, de sorte que les médias commerciaux qui les soutiennent n’ont pu publier que des images au niveau du sol, pour masquer leur petitesse. Ce qui a augmenté, c’est leur colère. Le Frente Renovador a publié un rapport sur l’hyperactivité des trolls macristes à l’heure des drapraux du 9 juillet, dont l’un des hashtags fut #MacriPresidenteYa .
Mais en plus, ils ont attaqué Horacio Rodríguez Larreta, considéré comme un traître pour avoir maintenu une relation de coopération avec le gouvernement national en relation avec la pandémie, et sa collaboratrice La Bonne Fée [María Eugenia Vidal], pour avoir dénoncé l’attaque contre des journalistes de la chaine C5N.
Un député de Cambiemos est allé encore plus loin :
Loin de tout risque de fuite, le ministère de l’Économie, la Banque centrale et la Commission nationale des valeurs mobilières, ont réalisé une augmentation notable des placements en pesos, tant en dépôts bancaires qu’en titres. Les chèques, qui au cours du dernier semestre du gouvernement Macrì ont été négociés à plus de 45%,le sont maintenant à une moyenne de 26,5% et s’ils sont approuvés par une société de garanties réciproques, à 24%. Le dernier rapport de la CNV indique que le financement accumulé au premier semestre s’est élevé à 271 640 millions de pesos, 102% de plus qu’à la même période de l’année précédente. Les obligations négociables ont été émises pour 188% de plus et les chèques de paiement différé (avec lesquels les PME sont financées) pour 94% de plus. L’accumulation des 12 derniers mois a atteint 462 350 millions de pesos, 130% de plus que l’année précédente. Mesurée en dollars US, la variation est positive de 55% (7 953 millions contre 5 141 millions de dollars).
Lors de plusieurs réunions au cours de la semaine dernière, le gouvernement a analysé une série de mesures visant à relancer l’économie. Une liste de près d’une centaine d’initiatives a ensuite été réduite de moitié. Et hier Fernández a travaillé avec une partie du cabinet économique sur l’axe informatique : d’une part, augmentation des investissements publics, dans les petits travaux à travers le pays ; de l’autre, des incitations à l’investissement privé. Parmi eux, des allégements fiscaux et des crédits à taux négatif, mais en aucun cas un nouveau blanchiment, dont la mention suggérée par divers intervenants irrite le président. De même, le moratoire déjà envoyé à la Chambre des députés n’admettra pas que les plus grands bénéficiaires distribuent des dividendes ou achètent des dollars. Au Sénat, le décret de Macrì qui, avec le soi-disant taux forfaitaire, a tenté de cacher le prélèvement, sera annulé. La semaine qui commence demain, ou la prochaine, le projet de contribution extraordinaire des grandes fortunes sera présenté aux députés. Kirchner l’a retardé en attendant d’obtenir des retournements au sein de Juntos por el Cambio pour s’assurer une majorité confortable et non exigüe.
L’un des responsables de l’organisation des annonces économiques en préparation est le ministre du Développement productif. Mais Matías Kulfas ne les a pas toutes avec lui. Un tract anonyme lui reproche la nomination de plusieurs responsables macristes.
Ce sont des péchés mineurs, comparés à ceux de Guillermo Nielsen, qui pourrait se retrouver en justice pour son ingérence dans les négociations du ministère de l’Économie avec les créanciers obligataires de l’Argentine. L’envoi du projet de loi qui établit les mêmes conditions pour ceux qui ont des obligations en dollars sous la loi argentine, tend à montrer que la dernière offre, qui expire le 4 août, est inébranlable, n‘en déplaise au président de YPF.
Les conclaves d’Olivos ont également analysé qui seraient les porte-parole des mesures, afin que tout le travail ne se concentre pas sur le président, ce qui inclurait une touche féminine. Mais il n’agira pas non plus avec une hâte non nécessaire : les rythmes de la pandémie donnent le temps de terminer l’étude des projets avant de les communiquer.
Le ministre du Développement Productif a fait référence ainsi au tract :
Ce matin, comme chaque dimanche matin depuis 25 ans, j’ai commencé à lire ta chronique du dimanche. J’ai été désagréablement surpris de voir que tu avais relaté une opération fabriquée qui circule dans les caniveaux des réseaux sociaux et des sites Web de réputation douteuse, dans laquelle ils ont mis une photo de moi avec des symboles et des éléments de communication du PRO, et Je suis accusé d’avoir nommé des personnes de cette force politique au sein du ministère du Développement productif.
En raison du respect et de l’admiration que j’ai pour ton travail, je choisis de ne pas me fâcher et je préfère t’expliquer pourquoi je pense que ce flyer est une opération fabriquée, typique de la méthodologie Durban-Barbista de ces dernières années, une version subtropicale du Goebbelisme.
La première personne mentionnée dans ce dépliant travaille depuis un certain temps dans le secteur administratif du ministère de l’Énergie. Elle n’a pas le poste qu’on lui attribue en tant que directrice des contrats et des achats, ni aucun poste dans la structure. Étant donné que les nominations à ce niveau sont publiées au Journal officiel, une simple recherche en ligne aurait suffi pour corroborer que ces informations sont fausses.
Le troisième des noms est en effet le directeur du raffinage et de la commercialisation au sein du sous-secrétariat aux hydrocarbures. C’est un professionnel qui a travaillé pendant de nombreuses années à YPF. Nous avons consulté le PDG actuel de YPF, Sergio Affronti, qui nous a donné de très bonnes références à propos de cette personne en termes de qualités techniques et d’honnêteté, et nous sommes ravis qu’il puisse occuper cette place au sein du ministère de l’Énergie. Dans le flyer, il est accusé d’avoir participé à une liste du PRO aux élections de du collège des diplômés de la faculté d’ingénierie de l’UBA. Je regrette de ne pas avoir eu le temps d’enquêter et être conscient des réseaux politiques qui existent dans nombre de facultés et de sociétés de développement en Argentine. Je ne connais pas les données et cela semble hors de propos.
Le second cas occupe un poste à un niveau encore plus bas que celui de directeur. Il est vrai qu’il avait un poste de troisième ligne dans la municipalité de Pilar, de même qu’il a eu également un poste technique dans la municipalité d’Avellaneda, sous la direction de Ferraresi, et aussi dans la province, dans les deux cas sous des gestions péronistes, force politique dont il se sent faire partie. Je précise également qu’en raison de leur rang et du type de tâches qu’ils accomplissent, je ne connais personnellement aucun des trois. Pour des raisons fonctionnelles, mes relations quotidiennes sont avec les secrétaires et sous-secrétaires du ministère, qui ont été nommés selon des critères politiques, en plus de l’aptitude technique nécessaire.
En bref, nous parlons d’informations partielles, dans certains cas directement fausses et dans tous les cas tendant à conduire, dans le style Goebbel-Duranbarbiste, à l’erreur d’appréciation. Au fond, dans tous les cas, qu’il s’agisse du réel et de l’inventé, il s’agit de situations techniques de quatrième, cinquième et même sixième ligne, avec des fonctions purement techniques et d’exécution, sans aucune définition de politique public.
Horacio, j’ai travaillé toute ma vie à l’AFIP, au ministère de l’Économie, au ministère de l’Industrie, au Département du développement économique de la municipalité, à Banco Ciudad, à Banco Nación et à Banco Central. Dans la moitié de ces postes, je l’ai fait avec un profil purement technico-opérationnel, dans l’autre moitié, avec des positions politiques. Je connais parfaitement la différence. Dans l’État national, hors universités, il y a un peu plus de 500 000 fonctionnaires. La grande majorité d’entre eux ne sont pas des militants. Ce sont des professionnels et des techniciens spécialisés dans certaines matières et ce sont ceux qui soutiennent de manière opérationnelle l’administration publique. Parfois bien, parfois mal. La plupart d’entre eux sont honnêtes et efficaces. Parfois, ils votent pour le péronisme, d’autres pour le radicalisme et ils ont également voté pour Macri, comme le reste de l’Argentine.
La construction d’une Argentine juste nécessite un État très actif, avec des politiques publiques qui ne sont pas définies à ces niveaux de gouvernement, mais de celui de sous secrétaire vers le haut. Et ils nécessitent, de manière indispensable, d’avoir des lignes techniques qui savent interpréter et mettre en œuvre les mesures nécessaires pour avancer dans ces processus de transformation, qui ont la mémoire historique de l’administration et l’honnêteté et l’efficacité pour avancer. Je n’ai jamais demandé à un technicien pour qui il a voté, je lui demande juste de travailler honnêtement et efficacement. Je peux te donner des dizaines d’exemples sur la nécessité de lignes techniques qui ont une plus grande continuité, en plus desquelles, en revanche, et dépassant désormais le cadre de la fausse accusation du flyer, la stabilité des salariés est un droit inscrit dans l’article. 14 bis de la Constitution nationale, précisément dans le but d’éviter que la nomination du personnel ne devienne un terrain de chasse pour l’opportunisme politique à court terme, et afin de privilégier la construction des capacités de l’État à moyen et long terme (encours de dette dans notre pays, sans aucun doute).
J’espère avoir clarifié la question, mais s’il est nécessaire d’en dire plus, je suis à ta disposition.
Amitiés, Matías Kulfas. »
Horacio Verbitsky* pour El Cohete a la luna
El Cohete a la luna. Buenos Aires, 19 juillet 2020.
Traduit de l’espagnol pour El Correo de la Diaspora par : Estelle et Carlos Debiasi
El Correo de la Diaspora. Paris, le 22 de juillet de 2020
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[1] Bannon attribue à Ignacio de Loyola de rester sobre depuis deux décennies