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18 février 2024

AGRESSES, UNISSEZ-VOUS !
Où sommes-nous, où voulons-nous aller et comment y arriver ?

par José María Fumagalli

 

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Ayant été invité à participer à un séminaire sur la planification stratégique, j’ai passé en revue mes connaissances et mes expériences en la matière et ainsi s’est présentée la possibilité d’appliquer ces méthodologies à l’analyse de la situation économique, politique et sociale que notre pays et le péronisme en particulier traversent

Pour suivre ce chemin, il est nécessaire de considérer les composantes de la planification stratégique : évaluer nos forces et nos faiblesses, ainsi que les opportunités et les menaces qui se présentent à nous, ainsi que celles de nos adversaires ; établir nos objectifs ; définir les moyens et les ressources dont nous disposons et choisir ceux que nous utiliserons.

Tout cela dans le but d’établir une stratégie qui nous permette de sortir du bourbier dans lequel nous nous trouvons et de pouvoir avancer là où nous voulons aller.

Point de départ

Les forces et les faiblesses sont les nôtres, tandis que les opportunités et les menaces résultent de l’environnement dans lequel nous opérons ; En particulier, bon nombre d’ opportunités proviennent des faiblesses de nos adversaires et de ce qui nous menace dans leurs forces.

Compte tenu de l’ampleur de la crise que nous traversons, je vais à cette occasion inverser l’ordre habituel dans lequel ces diagnostics sont traités et je commencerai par analyser d’abord nos faiblesses et les menaces qui se présentent à nous, pour ensuite avancer avec nos forces et les opportunités q(on aurait devant nous.

Ces aspects du diagnostic, ainsi que d’autres qui devront être complétés, constituent le point de départ des stratégies que nous devons établir pour retrouver l’exercice du pouvoir et la possibilité d’avancer vers la réalisation de nos idéaux.

Nos objectifs

Une patrie socialement juste, économiquement libre et politiquement souveraine n’est pas un objectif ; Il s’agit d’un idéal inaccessible dont nous pouvons nous rapprocher mais qui ne pourra jamais être pleinement réalisé.

Il s’agit alors de se mettre d’accord sur une mission politiquement viable et opérationnellement réalisable qui nous rapproche de notre idéal et qui évite les revers qui, au cours des quasi70 dernières années, nous ont empêchés d’avancer vers cet idéal.

Tels ont été les cas de la révolution à coup d’executions des années 55, des 18 années de coups d’État et de gouvernements réformistes qui n’ont rien réformé, de la dictature meurtrière de 1976 qui a suivi le retour frustré du péronisme en 1973, des nouvelles tentatives réformistes qui se sont succédées en démocratie, y compris le ménémisme, la tentative néolibérale du macrisme qui a suivi les 12 années de kirchnérisme et le gouvernement d’Alberto Fernández lui-même, qui, avec la rupture de son contrat électoral, nous a conduit à l’actuel gouvernement anarcho-libertaire.

La mission consistant à réaliser des progrès continus vers une patrie juste, libre et souveraine qui évite les revers des 70 dernières années a le caractère clairement révolutionnaire dont le péronisme a besoin pour maintenir sa validité et sa propre existence.

Cette mission signifie intégrer dans un projet national la majorité des secteurs concentrés de l’économie qui ont toujours favorisé les revers politiques, sociaux et économiques qui ont touché notre peuple, notre pays, et qui, dans leur aveuglement, se sont également fait du mal.

L’explosion sociale et économique certaine à laquelle nous conduit à court terme la proposition anarcho-libertaire nous donnera l’énorme et rare opportunité d’avancer vers ce projet d’intégration nationale. Le cœur même de ce projet réside dans le fait que les secteurs concentrés de l’économie, ou une partie importante d’entre eux, comprennent une fois pour toutes, qu’ils ne pourront jamais se réaliser dans un pays qui ne se réalise pas ; et qu’à cette fin, ils doivent faire porter leurs efforts de manière proportionnée aux efforts que les secteurs populaires ont toujours déployés pour leur bénéfice exclusif, y compris les travailleurs, les retraités, les petites et moyennes entreprises, les coopératives et autres acteurs formels et informels de la l’économie populaire, ainsi que les économies régionales et les provinces qui composent notre nation. Personne n’ est de trop, ni eux mêmes.

Une fois cette conviction acquise, il sera sûrement nécessaire de se mettre d’accord sur des objectifs viables à court terme qui tracent la voie qui nous mènera aux objectifs à long terme qu’il est possible d’atteindre.

Nos moyens et ressources

Pour en revenir aux méthodes de planification stratégique, les moyens de construire l’avenir souhaité consistent en des actes ponctuels ; des plans d’action, des actions entreprises de manière séquentielle et visant des résultats spécifiques ; des pratiques consistant en des plans d’action répétés ; des processus appliqués du début à la fin ;des projets visant à obtenir des résultats limités ; des programmes, systèmes de projets visant à obtenir un ensemble de résultats d’une durée plus longue que les projets ; et les politiques, règles utilisées pour la sélection ou l’exclusion de moyens.

Parmi les moyens qui semblent essentiels pour parvenir à l’intégration nationale figurent l’appel général lancé à tous les secteurs économiques, politiques et sociaux ; préparer une proposition visant à mener cette intégration et des politiques pour établir les règles qui régiront le projet d’intégration nationale. Les autres moyens pourront être détaillés au fur et à mesure de l’avancement de la proposition, ainsi que les mesures destinées à contrôler et réduire les causes et les effets de l’incertitude, à définir des incitations, à inciter à la coopération et à réduire les conflits qui surgissent au cours du processus.

Les cinq types de ressources proposées par le système de planification stratégique et nécessaires à sa mise en œuvre sont l’argent, les biens en capital, les personnes, les fournitures et les intrants, ainsi que les données, les informations, les connaissances et la sagesse.

Dans le cas de notre projet d’intégration nationale, et compte tenu de ses caractéristiques, les ressources critiques s’avèrent être les personnes, y compris les dirigeants, les militants et les membres de la société dans son ensemble, ainsi que la disponibilité des données, des informations, des connaissances et surtout de la sagesse. des personnes impliquées.

Au fur et à mesure que la proposition progresse, pour chaque ressource, il sera nécessaire d’estimer la quantité et l’endroit où elle sera nécessaire ; quelle quantité sera disponible au moment et à l’endroit requis ; ainsi que la manière de résoudre la pénurie et/ou l’excédent éventuel de chacun.

En guise de conclusions

Premièrement, pour souligner le caractère historiquement perturbateur et quasi-révolutionnaire qui pourrait éliminer les cycles d’avancées et de reculs qui affligent notre pays et l’importance d’établir une stratégie viable pour faire avancer nos propositions,

Y compris à cet effet la possibilité d’utiliser les méthodes des systèmes de planification stratégique disponibles et largement connus.

Deuxièmement, et coïncidant largement avec les conclusions de Ricardo Aronskind dans sa récente publication sur les limites de l’audace réactionnaire , souligner que ce qui est nécessaire et intelligent en ce moment, c’t est de faire ce que nous n’avons pas fait depuis trop longtemps, c’est-à-dire construire une organisation populaire. , unissant tous ceux qui ont été attaqués, parvenir à une compréhension profonde des événements qui nous ont menés ici et préfigurer une proposition puissante d’unité nationale qui – face à l’effondrement du projet mileiste – appelle une grande majorité de la société à inverser tant de destruction et d’appauvrissement inutiles et nous permettent d’avancer sans reculer vers un avenir meilleur pour tous.

José María Fumagalli

El cohete a la luna. Buenos Aires, le 18 février 2024§

Comme toujours, j’apprécierai grandement tous les commentaires que vous enverrez à mon email patriaproductiva@gmail.com

Traduit de l’espagnol pour El Correo de la Diaspora par : Estelle et Carlos Debiasi

El Correo de la Diaspora. Paris, le 18 février 2024.

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