Portada del sitio > Nuestra América > Terrorismo de Estado > Argentina > Vols d’enfants planifiés sous la dictature argentine
La Chambre Fédérale argentine estime qu’il y a bien eu un plan systématique de vol d’enfants sous la dictature, ce qui justifie la détention préventive d’un ex directeur de l’Esma, alors que le procès est en cours.
Selon la Chambre Fédérale 2 qui relève de la Cour d’appel de la justice argentine, les faits connus aujourd’hui permettent d’accréditer l’existence d’un plan systématique de vol d’enfants à partir du centre clandestin de détention qu’était l’Esma.
Ont été perpétré des soustractions d’enfants dans le cadre de la privation illégale de liberté de leurs parents, qui ont été soumis à la tortures ou à d’autres traitements dégradants , et qui demeurent jusqu’à aujourd’hui comme « détenus disparus », tout cela sous couvert de « l’utilisation du pouvoir étatique ». Et les juges de rappeler qu’au sein de l’Esma fonctionnait une maternité illégale, où ont accouché de nombreuses mères privées de liberté.
Alors que se déroule un procès en première instance au tribunal de Retiro, pour déterminer l’existence d’un plan systématique, la Chambre Fédérale affirme qu’il y a eu « des ordres secrets donnés par les ex commandants des Forces armées pour que soient soustraits violemment les mineurs pour qu’ils soient donnés à des couples liés aux forces de sécurité »
Pour les magistrats Horacio Cattani, Martín Irurzun et Eduardo Farah, en tant qu’ ex chef de l’Esma, Edgardo Aroldo Otero, “fait partie de ce plan intégral et a participé à la réalisation de tels ordres ” et “il ne pouvait ignorer ce qu’il se passait dans cette dépendance navale directement sous con commandement ".
Ils estiment que Otero, comme directeur de l’ ESMA du 28 janvier au 19 décembre 1980, “n’a pas été étranger ” au fait que durant cette période une petite fille née de la détenue-disparue Silvia Dameri, “fut frauduleusement inscrite comme Carla Silvina Valeria Azic” et ensuite “livrée au sous officier de la Préfecture Navale Juan Antonio Azic”.
Pour cela, le tribunal refuse l’argument de la défense portant sur le manque de preuve sur la présense de Otero à l’Esma à l’époque où la disparue avait accouché.
El Correo d’après Telam, 26 avril 2011