Visite du président Chavez à Paris, où il dénonce la préparation d’une tentative d’assassinat contre sa personne

Par El Correo
Paris, le 9 mars 2005

Le président vénézuélien a effectué une visite de travail de 24 heures en France. Les présidents Chirac et Chavez ont décidé de réactiver les réunions de la commission mixte franco-vénézuélienne, en sommeil depuis des années, et Hugo Chavez a précisé qu’elle se réunirait "dans les prochains mois" à Paris ou Caracas.
Par ailleurs , le président vénézuelien a annoncé que le groupe pétrolier français Total va doubler sa production de pétrole au Venezuela qui va passer de 200.000 à 400.000 barils de pétrole par jour, après un investissement de " plusieurs milliards de dollars ".

"Total va passer de 200.000 à 400.000 barils de pétrole par jour. Il va doubler avec un investissement de plusieurs milliards de dollars", a t-il déclaré. Il a ajouté que le Venezuela avait aussi "autorisé Total à faire des opérations sur la façade atlantique où il y a beaucoup de gaz", mais qu’il n’était "pas encore question de fixer des quotas".

A propos de ses relations avec les Etats-Unis, le président vénézuelien Hugo Chavez a déclaré que si les Etats-Unis parvenaient à le tuer "le prix du baril pétrole dépasserait les 100 dollars".

" Quand nous accusons et disons que le gouvernement américain est en train de préparer une tentative d’assassinat, nous sommes sûrs de ce que nous disons", a-t-il ajouté. Washington s’en prend "sans pitié" au Venezuela depuis plus de trois ans parce que ce pays "a mis en oeuvre de façon démocratique un projet différent", a poursuivi M. Chavez. "Le Venezuela a décidé d’être libre, après cent ans de domination à cause de son pétrole", a déclaré le président. Il a assuré que son pays "ne va pas baisser les quotas pour les Américains, parce que le Venezuela veut accroître sa production pétrolière".