Accueil > Les Cousins > Colombie > Uribe élu en Colombie, une « véritable catastrophe » pour les otages
Par L’Agence France-Presse
Paris. Le lundi 29 mai 2006
La réélection en Colombie du président Alvaro Uribe est une « véritable catastrophe pour l’avenir des otages » détenus dans ce pays, dont Ingrid Betancourt, a indiqué lundi à Paris un comité de soutien à cette Franco-colombienne retenue depuis plus de 4 ans.
Le Comité de soutien a accusé le président Uribe d’avoir « toujours choisi de considérer la question des otages comme secondaire dans sa politique » et de « repousser toujours un peu plus le règlement d’un accord humanitaire » avec la guérilla qui permettrait la libération des otages.
« Au cours de son premier mandat, Alvaro Uribe a choisi de mener une politique de rigueur et d’autorité face aux différentes factions armées colombiennes. Bilan : en quatre ans, le sort des milliers d’otages en Colombie n’a connu aucune amélioration ! », accuse ce comité dans un communiqué.
M. Uribe, qui a obtenu 62% des voix dès le premier tour dimanche, a prôné durant la campagne une politique de fermeté contre les guérillas dans un pays ravagé par plus de 40 ans de guerre civile.
Le Comité indique accueillir la réélection de M. Uribe « comme une véritable catastrophe pour l’avenir des otages ».
Mme Betancourt, 44 ans, ex-candidate des Verts à la présidentielle, a été enlevé le 23 février 2002 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxiste).
« Les FARC ont, pour leur part, rappelé qu’ils n’accepteraient aucune négociation avec Alvaro Uribe comme Président, une annonce de la guérilla qui laisse très peu d’espoir aux otages et à leurs familles », souligne le Comité.