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25 septembre 2007

Une auditrice dépitée ! :
Lettre adressé à Paula Jacques, productrice de l’émission "Cosmopolitaine" sur Cuba à France Inter.

 

Mme Carmen Serrano Jimenez, une auditrice du Luxembourg, a adressé la lettre suivante à Paula Jacques, productrice de l’émission "Cosmopolitaine" sur France Inter.

Actuwa. Le 24 septembre 2007

"Madame Jacques,

Moi qui suis une inconditionnelle de « Cosmopolitaine », que j’écoute toujours avec enthousiasme et que je considère comme une des émissions culturelles les plus intéressantes et agréables à France Inter, je me dois de vous dire à quel point j’ai été choquée par le déroulement de l’émission consacrée à Cuba ce dimanche 16 septembre.

Les 45 premières minutes d’émission m’ont semblé certes très intéressantes : ambiance conviviale et sereine ; analyse du livre de M. Ramonet captivante ; récit du film de Mme Guzmàn attachant. J’ai cependant commencé à sourciller lorsque vous avez tenté d’amener la cinéaste sur le terrain des difficultés que connaît Cuba aujourd’hui alors que son film relate, comme elle l’a dit et répété au cours de l’émission, ses souvenirs d’enfance (merveilleuse) passée à Cuba et que le sujet de son film n’est ni politique ni social.

Et là où j’ai littéralement explosé devant mon poste de radio, c’est lorsque vous avez énuméré avec véhémence, dix minutes avant la fin de l’émission - tel un écolier qui récite ses tables de multiplication - une longue liste de problèmes politiques et sociaux, sans laisser le temps suffisant à vos invités de pouvoir riposter à votre fusillade verbale. Comme s’il était inconcevable de terminer l’émission sans dire du mal de Cuba.
Comme si vous vous étiez sentie obligée de suivre le courant. Comme si c’était mal de dire du bien de Cuba. Comment vos invités auraient-ils pu répondre dignement à autant d’attaques en l’espace de quelques minutes ?
Mission impossible.

Investiguez donc !, comme vous l’a si bien dit Mme Guevara... Lisez donc les rapports d’Amnesty International, comme vous l’a suggéré M. Ramonet. Consultez les sites de l’Organisation Mondiale de la Santé, de l’ONU ou de la Banque Mondiale, vous serez sans doute étonnée. Informez-vous donc avant d’émettre des critiques sur une nation au sujet de laquelle vos connaissances sont visiblement bien limitées.

Car Cuba, ce petit pays du tiers monde, attaqué constamment par la plus grande puissance mondiale, c’est, par exemple, l’enseignement, les soins de santé, le sport et un accès à la culture gratuits pour tous ; un taux de mortalité infantile et de mortalité par le SIDA inférieur à celui des USA.

Cuba, c’est aussi un pays pauvre qui fournit de l’aide aux pays encore plus pauvres. Et c’est surtout un pays où l’argent n’est pas une valeur.

Quant au prétendu manque de liberté d’expression, laissez-moi rire !

Les Cubains sont tellement critiques et possèdent une telle conscience politique qu’ils débattent à longueur de journée. En revanche, en Europe, on n’ose même pas dire aux collègues de travail pour qui on a voté aux dernières élections. Criez « vive la république » dans un lieu public d’une des nombreuses monarchies européennes et vous verrez ce qui vous attend (exemple, en Espagne, la semaine passée).

Aidons plutôt les Cubains à résoudre leurs problèmes liés notamment au blocus étasunien au lieu de les attaquer constamment !

Une auditrice dépitée !"

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