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20 de enero de 2004

Un accès à la mer pour la Bolivie pour sortir de la crise

 

Pour Maylis Besserie
Courrier International, 14 janvier 2004

Le président bolivien Carlos Mesa a demandé une reprise des négociations avec le Chili pour un accès à la mer. Une ouverture maritime constitue un enjeu économique de taille pour ce pays enclavé. Pour obtenir gain de cause, la Bolivie s’appuie sur le Pérou.

Le gouvernement bolivien a repris la semaine dernière les négociations pour obtenir un accès à la mer sur la base d’un accord avec le Chili concernant une bande de territoire s’étendant au nord d’Arica, ville située près de la frontière péruvo-chilienne, annonce le quotidien bolivien La Prensa. Cette ouverture maritime serait cédée en échange d’une compensation territoriale bolivienne. "Il faut que les deux pays remettent en cause les négociations menées par l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet et son homologue bolivien Hugo Banzer Suárez entre 1975 et 1978", poursuit le journal.

Le ministre des Relations extérieures bolivien, Juan Ignacio Siles del Valle, a expliqué la démarche de la Bolivie, qui souhaite "un territoire, une côte sur laquelle exercer sa souveraineté, utile et inscrit dans la continuité territoriale du pays", rapporte le quotidien bolivien Los Tiempos.

Le problème de l’accès à la mer a été l’un des arguments utilisés par le président Carlos Mesa pour justifier la crise actuelle, liée à la difficulté d’exporter du gaz vers les Etats-Unis et le Mexique. Une ouverture sur la mer serait un atout majeur pour le commerce bolivien. Le président Mesa ajoute même que "la stabilité de la région passe par la résolution de ce problème maritime", rapporte le quotidien chilien El Area.

Les parlementaires boliviens ont prévu de se réunir rapidement pour traiter de cette question avec le ministre des Affaires étrangères chilien, Soledad Alvear. "Le président bolivien, quant à lui, a affiché sa volonté de rencontrer ses homologues chilien, Ricardo Lagos, et péruvien, Alejandro Toledo", note le journal.

L’analyste Guillermo Holzmann prédit dans ce même quotidien que, si la Bolivie obtient l’appui du Pérou, le Chili pourrait finir par perdre son territoire. En effet, le gouvernement péruvien soutient la demande d’accès à la mer de la Bolivie au Chili, informe le journal chilien El Mercurio. La Bolivie trouve dans le Pérou un allié, lié par les traités de 1904 et 1929. Siles a pourtant évoqué "la possibilité de demander au Chili un accès à la mer par Arica, zone qui appartenait au Pérou avant la guerre du Pacifique", rappelle le quotidien.

"La revendication maritime bolivienne est parvenue au Sommet des Amériques, à Monterrey, au cours de réunions bilatérales, où le président du Pérou Alejandro Toledo s’est montré un protagoniste de premier plan face à ses homologues chilien et bolivien", note La Razón, de La Paz. Toledo assure néanmoins que l’affaire est d’ordre bilatéral et qu’elle concerne la Bolivie et le Chili.

© Courrier international

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