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El Correo, 19 novembre 2004
Plus de 50 000 manifestants sont descendus dans les rues de Santiago du Chili pour protester contre la visite du président américain George Bush dans le cadre du sommet de l’Apec, de la coopération économique des pays de l’Asie-Pacifique. Ce sommet sous très haute surveillance accueille 21 chefs d’Etat.
De très violents affrontements durant plus de trois heures ont eu lieu vendredi avec les forces de police, à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène, on dénombre plusieurs dizaines de blessés et plus de cent arrestations dont un ex dirigeant du Mouvement Patriotique Manuel Rodriguez et plusieurs journalistes. Cela fait des années qu’on a pas vu autant de violence dans les rues de Santiago. Un cameraman de l’agence Reuter a affirmé que dans l’eau des canons, il y avait de l’acide. Des bruits font état d’au moins une victime. L’air était devenu irrespirable tant il y a eu de gaz lancés.
Deux cortèges étaient prévus. Le premier anti-Apec avec le soutien du Parti Communiste chilien avait été interdit. Le second organisé par le Forum Social chilien réunissant de nombreuses associations, autorisé, avait revendiqué son caractère pacifique.
De nombreuses personnalités y participaient. Il y avait le sénateur Nelson Avila, l’ex dirigeant du Mir Pascal Allende, le sociologue Tomas Moulian, candidat pour 2005 de la gauche extra parlementaire. « Notre marche a deux objectifs, rejeter la visite de Bush et s’interroger sur le modèle de marché que propose l’Apec » a expliqué le porte parole du Forum Social Chilien Victor de la Fuente.
Sur les affiches des anti-Apec on pouvait lire « non Bush, non Poutin, non au capitalisme » , mais aussi « les Etats-Unis nous utilisent », mais aussi « Bush fasciste, tu es un terroriste » « Yankies , dehors de l’Amérique latine ». « Ces traités renforcent un type de globalisation qui érige le marché comme priorité et dictature. On a déjà payé le prix des politiques des USA » expliquait un dirigeant du FS.
Pendant ce temps, le président chilien Lagos déclaraient devant les chefs d’entreprise réunis en marge de l’Apec, « le progrès économique requiert des règles générales et quelqu’un qui les dicte, et pas seulement des accords commerciaux. Beaucoup de personnes pensent que les bénéfices de l’ordre mondial ne sont pas partagés entre les pays » soulignant ensuite les possibilités qu’offre justement l’Apec. Mais lors des premières réunions du sommet le message surtout était de renforcer les mesures de lutte contre le terrorisme.
De nouvelles manifestations sont prévues à Santiago pour samedi.