Quatre meurtres accentuent la tension au Venezuela

Par Agence France-Presse
Caracas

Trois soldats rebelles au président Hugo Chavez, ainsi qu’un dirigeant de son parti Mouvement Ve République (MVR) ont été découverts morts, ce qui a accru la tension politique au Venezuela, rapportaient mercredi les médias locaux.

Les cadavres des militaires, attachés, menottés et portant des impacts de balles, ont été découverts samedi dans deux sites différents des environs de Caracas. Deux d’entre eux, selon la presse, avaient assisté la veille à une fête près du lieu où leurs corps ont été découverts.

Un dirigeant du MVR, Edixon Contreras, a pour sa part été tué par balles dans des circonstances non expliquées mardi à l’hôpital Domingo Luciani, dans l’est de Caracas, a indiqué à la presse une autre responsable du parti du président Chavez, Lina Ron.

Les trois soldats tués étaient parmi les officiers qui s’étaient rebellés en octobre dernier contre le président Chavez en occupant la place Francia du quartier chic d’Altamira, fief de l’opposition au chef de l’État.

Le général Enrique Medina Gomez, l’un des leaders des militaires dissidents, a accusé le gouvernement d’être à l’origine des meurtres des trois soldats, estimant qu’ils relevaient d’une « stratégie de terrorisme pour affaiblir la base politique des officiers rebelles ».

Mais l’avocat des rebelles, Carlos Bastidas, a déclaré pour sa part sur Union Radio qu’il est « très prématuré d’établir des hypothèses » sur ces meurtres, qui font l’objet d’enquêtes policière et judiciaire.

« Le peu d’information que nous avons est très confuse. Mardi, le responsable d’information de la police (...) a signalé que le mobile était la vengeance. Je pense qu’il est très prématuré d’établir des hypothèses ».