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24 de julio de 2010

Puerto Rico
La lutte contine

por Marco A. Gandásegui, hijo *

 

Todas las versiones de este artículo: [Español] [français]

Les étudiants à l’université de Puerto Rico vient d’obtenir une victoire notable contre les gouvernants de la colonie étatsunienne qui cherchaient à soumettre l’Université nationale de ce pays aux politiques néolibérales d’ ajustements budgétaires, produits de la crise interne que traverse l’économie des Etats-Unis.

Le triomphe estudiantin prend aussi sa source dans le contexte des luttes pour l’indépendance du peuple Borínquen [1]. Depuis des fins du XIXe siècle, Puerto Rico est une colonie de Washington qui l’a soumise à la répression et à la militarisation.

Sans ce précédent de lutte anticoloniale on ne peut pas comprendre à la lettre l’importance politique et culturelle de la victoire obtenue par les étudiants de l’Université de Puerto Rico (UPR) par la grève de deux mois qui vient de prendre fin pour la défense du droit des jeunes à l’éducation publique. Les étudiants ont conquis l’appui de grands pans du peuple punis par les mesures néolibérales du gouverneur annexionniste Luis Fortuño. Les étudiants ont obtenu presque tout ce qu’exigeait leur pétition. Lors de la première assemblée nationale qui s’est tenue dans l’histoire de l’UPR, avec l’assistance de représentants des 11 centres régionaux , ils ont confirmé les accords auxquels est parvenu le Comité National Négociateur avec la direction de la maison d’études.

De plus, l’assemblée s’était prononcée par un vote préventif en faveur d’ une nouvelle grève générale au cas où on essaie d’augmenter le prix des inscriptions que les étudiants paient. « Les étudiants s’opposent à ce qu’augmentent les coûts des études, surtout à l’introduction d’une quota en janvier 2011 … et nous faisons comprendre que nous ferons tout le nécessaire pour arrêter ce quota ». Selon Angel Guerra, du journal La Jornada, « la grève des étudiants de Puerto Rico se distingue par la fougue et le militantisme créateur de ses protagonistes. Pour la majorité des étudiants c’était leur première expérience de participation politique. Le mouvement s’est aussi distingué par son radicalisme démocratique, exemple pour les nouvelles générations d’Amérique Latine, spécialement dans ces temps où le système dominant essaie – et réussit – à rendre fréquemment les jeunes fous avec le consumérisme et à les éloigner de l’activité politique ».

Dans les luttes sociales et politiques de Puerto Rico, grâce à sa condition coloniale, la résistance frontale se manifeste avec une emphase particulière – explicite ou implicitement – contre la domination de Washington. Cela favorise le lien des revendications nationales avec les sociales, l’impulsion des unes par les autres, un ingrédient indispensable dans les luttes de libération des pays dépendants. Ainsi, les étudiants de l’UPR – et les enseignants qui les ont rejoints en nombre croissant – luttent contre une directive de l’organisme de qualification des universités des Etats-Unis qui presse à réduire radicalement la contribution à l’université du budget du soi-disant État Libre Associé.

En même temps, le mouvement étudiant fait face à une clique néolibérale intronisée dans l’administration universitaire qui, de mèche avec les directives impériales, a allègrement endettée le haut centre d’enseignement tandis qu’elle essaie de décharger les coûts sur les étudiants. L’objectif est de privatiser l’UPR, en liquidant ainsi un centre d’éducation publique qui est devenu crucial dans la promotion de la pensée critique, le développement de l’art et de le recherche scientifique et, en somme, la préservation de l’identité nationale et de la conscience de Puerto Rico.

L’un des porte-paroles étudiants a dit une phrase lapidaire à propos de la victoire obtenue par la grève : « Ce mouvement n’en reste pas là, il continue ». Les peuples du continent latino-américain ont démontré que la lutte pour l’université autonome, nationale et publique , c’est la lutte pour un pays indépendant et un peuple souverain.

Meilleur exemple de cette réalité c’est le cas de l’Université du Panama. Dans cette maison d’études supérieures se sont formés les jeunes hommes et les intellectuels qui ont fait réalité l’évacuation des troupes d’occupation étatsunienne de la Zone du Canal. La société moderne se base sur la transformation du traditionnel, dans la constante lutte pour le progrès. Le progrès et le développement requièrent des conditions que seuls le travail et l’éducation peuvent offrir. Le travail produit des hommes et des femmes pensants, alertes sur leurs vrais intérêts ce pourquoi ils se sont organisés. L’éducation moule les nouvelles générations qui sont capables de concevoir ce nouveau monde auquel l’humanité a droit. Les idées de la jeunesse, basées sur la réalité concrète et sur le legs de nombreuses générations, font que la nation projette ses aspirations vers l’avenir.

L’île borinquen avec une jeunesse progressiste et travailleuse donne des signaux clairs au monde et bientôt secouera ses chaînes coloniales.

Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi

Blog. Panama, 23 Juillet de 2010.

  Marco A. Gandásegui fils, est Professeur de l’Univerisdad du Panama et chercheur associé du CELA -

***
Rappel Historique:
Le 25 juillet 1898, pendant la guerre entre les Etats-Unis et l’Espagne, Porto Rico fut envahie par les États-Unis après un débarquement à Guánica.
Le 10 décembre 1898, le traité de Paris, signé entre les États-Unis d’Amérique et l’Espagne, est ratifié par le Sénat américain après un débat houleux. En échange de 20 millions de dollars, l’Espagne cède ses dernières possessions d’Amérique Latine – Cuba et Porto Rico – ainsi que les Philippines.

En 1945, Luis Muñoz Marin gagne les premières élections démocratiques de l’histoire de Porto Rico, et en 1952, il aide Porto Rico à obtenir une autonomie partielle vis-à-vis des États-Unis.

En juillet 2000 et juin 2007, le Comité spécial de la décolonisation de l’ONU a demandé aux États-Unis de permettre « d’engager un processus permettant au peuple puertoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance » ainsi que la restitution des terres occupées par les bases militaires de Vieques et de Ceiba. Le gouverneur de Porto Rico décide alors de supprimer le caractère officiel de la langue anglaise, afin de ne garder que l’espagnol officiel. Ce changement sera annulé par le gouverneur suivant, pour apaiser la situation. Toutefois, le nom espagnol Puerto Rico reste dorénavant le seul officiel pour désigner le territoire et l’île, et le nom anglais Porto Rico est en phase d’obsolescence rapide, même aux États-Unis.

En 2005, à la suite de l’assassinat d’un leader indépendantiste par le FBI, la situation se crispe de nouveau, malgré les annonces de George W. Bush.
Le 1er mai 2006, les États-Unis interrompent le système de prêts à Porto Rico rendant impossible le paiement des salaires des fonctionnaires puertoricains. Suite à ces événements, l’ONU, via le Comité spécial de la décolonisation, décide de délibérer sur la situation étasunienno-portoricaine le 12 juin 2006.

***
Version révolutionnaire originale

Lola Rodríguez de Tió, 1868

Réveille toi, borinqueño
Le signal est donné!
Sors de ce rêve
Car il est l’heure de combattre!
À cet appel patriotique
Ton coeur ne brûle-t-il pas?
Regarde ! Le bruit du canon
Nous seras sympathique.
Regarde, le cubain
sera libre;
On lui donnera la machette
Et sa liberté…
On lui donnera la machette
Et sa liberté.
Le tambour guerrier
Retentit déjà et dit,
Que dans les broussaille se situe l’emplacement,
L’emplacement de la réunion,
De la réunion…
De la réunion.
Le Cri de Lares
Doit être répété,
Et nous saurons alors
Vaincre ou mourir.
Belle Borinquen,
A Cuba il faut suivre ;
Tu as des fils courageux
Qui veulent combattre.
Ou par plus temps courageux
nous ne pouvons pas être,
nous ne voulons déjà pas, timides
se laisser subjuguer.
Nous voulons déjà
être libre,
et notre machette
aiguisée est.
et notre machette
aiguisée est.
Pourquoi, alors,
devons-ils être,
tellement dormis et sourds
et sourds à ce signal?
à ce signal, à ce signal?
Il ne faut pas craindre, riqueños
au bruit du canon,
que sauver à la patrie
il est devoir du cœur!
Ou nous ne voulons pas despotes,
tombez déjà la tyran,
les femmes indomptables
sauront aussi combattre.
Nous voulons
la liberté,
et nos machettes
nous la donneront…
et notre machette
nous la donnera…
Allons, borinqueños,
Allons déjà,
qui nous attend soucieuse,
soucieuse la liberté.
La liberté, la liberté !

***

Notas

[1Boriquen, qui signifie Terre des hommes courageux.

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