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Manoeuvres navales "antiprolifération" lundi dans le Golfe
Plusieurs pays dont la France participeront lundi à des manoeuvres navales de lutte contre "la prolifération nucléaire" dans le Golfe, à proximité des eaux iraniennes, a annoncé vendredi à Washington un haut responsable du département d’État.
Agence France-Presse
Washington. Le vendredi 27 octobre 2006
Au total, 25 pays seront impliqués dans ces manoeuvres dont six (États-Unis, Australie, France, Italie, Grande-Bretagne, Bahreïn) de façon active.
« C’est un exercice qui testera notre capacité à intercepter le trafic illégal » de matériaux permettant la fabrication d’armes nucléaires, a déclaré à la presse le secrétaire d’État adjoint au Contrôle des armements et à la Sécurité internationale, Robert Joseph.
Les États-Unis, l’Australie, la France, l’Italie, la Grande-Bretagne et Bahreïn participeront à cet exercice organisé dans le cadre de l’Initiative de sécurité contre la prolifération (ISP), qui regroupe désormais 80 pays.
Les participants simuleront l’arraisonnement d’un navire transportant des matériaux « utiles à un programme d’armes nucléaires » et destinés à « un pays de la région source d’inquiétude en matière de prolifération », a précisé un haut responsable du département d’État ayant requis l’anonymat.
Bahreïn accueillera l’exercice et fournira une frégate, tandis que la Grande-Bretagne fournira le navire-cible. Les autres pays participeront avec des frégates, un avion et des patrouilleurs.
M. Joseph n’a pas mentionné l’Iran, mais il a noté que ces manoeuvres « avaient attiré l’attention des Iraniens ».
Cet exercice intervient au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU planche sur un projet de résolution imposant des sanctions au régime iranien pour avoir ignoré son injonction de suspendre ses activités controversées d’enrichissement de l’uranium. Bien au contraire, Téhéran a annoncé vendredi la mise en service d’une nouvelle unité d’enrichissement.
Le 25e depuis le lancement de l’ISP en mai 2003 par le président George W. Bush, « cet exercice était planifié depuis des mois », a assuré le responsable américain, notant cependant qu’il s’agit du premier à se tenir dans le Golfe et à comprendre la participation active d’un pays du Proche-Orient.
En outre, trois pays du Golfe enverront des observateurs à ces manoeuvres : le Koweït, Qatar et les Emirats arabes unis. L’Arabie saoudite n’a pas adhéré à l’ISP officiellement mais examine « positivement » la question, a assuré le responsable américain.
La Corée du Sud, le Japon et la Russie enverront également des observateurs, a-t-il noté.
Séoul et Moscou ne participent pas non plus à l’ISP qui doit, selon Washington, jouer un rôle clé pour la surveillance des cargaisons aériennes et maritimes à destination et en provenance de la Corée du Nord, prévues dans la résolution 1.718 adoptée après le premier essai nucléaire de Pyongyang.
Mais Tokyo et Séoul ont rapidement émis des réserves à l’idée de fouilles de ces cargaisons, craignant notamment que les arraisonnements de navires nord-coréens ne déclenchent une guerre ouverte.
Au total, 25 pays seront associés à cet exercice, à titre d’observateurs dans leur grande majorité, a noté le département d’État dans un communiqué.
Outre les pays cités par le responsable américain, le communiqué mentionne : le Canada, le Danemark, l’Allemagne, la Grèce, l’Irak, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Pakistan, la Pologne, le Portugal, Singapour et l’Espagne.