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18 de diciembre de 2006

Projet de société pour la France :
Le Blog politique

 

Par Michaël Fœssel
Esprit
. Paris le 5 décembre 2006.

Le 21 novembre 2006

Les victoires éclatantes devraient être à la source d’une clarification. La désignation de Ségolène Royal à la candidature socialiste pour l’élection présidentielle, par plus de 60 % des militants et dès le premier tour, devrait donc nous renseigner sur les contours du paysage de campagne qui se dessine. Or il n’en est rien et, à écouter les premières réactions, il semble que l’accession de la favorite des sondages au rang de candidate officielle du principal parti d’opposition ne lui ait même pas octroyé le droit de porter un nom de famille. Mais Ségolène désignée, qu’en est-il exactement de Royal, possible future présidente de la République ? J’entendais hier soir une passe d’armes entre Moscovici (strauss-khanien) conditionnant son ralliement à la prise en compte du projet « social-démocrate » et Montebourg (« ségoléniste », donc) appuyant lourdement sur la proximité entre sa candidate et Laurent Fabius relativement au dossier européen. Mais Montebourg (partisan du « non » au référendum de mai 2005) est-il meilleur porte-parole que Bianco (européiste convaincu) et lui-même proche conseiller de la candidate ? Faut-il se fier au sourire de Jack Lang (qui l’a soutenu « parce que c’est une femme ») ou à celui de Julien Dray (qui n’a de cesse de se réjouir du réalisme sécuritaire de la candidate) ?

Cette désignation nous renseigne surtout, à vrai dire, sur la sociologie du Parti socialiste, sur le désir de renouvellement des nouveaux, mais aussi des anciens, adhérents et sur la volonté (bien naturelle) de « battre la droite » qui anime les militants grands consommateurs de sondages. Mais pour ce qui est de la campagne elle-même, rarement les choses auront été aussi confuses, déjouant tous les pronostics, renversant toutes les logiques partisanes et (c’est le plus grave) interdisant aux électeurs d’identifier clairement les positions - sauf celles des candidats extrémistes qui ne varient pas en cette période de « ruptures » généralisées. Ségolène Royal avait reconnu trouver la campagne interne (un mois) « un peu longue ». Les six mois qui nous séparent du premier tour, je le crains, apparaîtront interminables à tous ceux qui sont dans l’attente d’une confrontation entre des projets et non d’un choc entre des ambitions d’autant plus violent qu’il ne renvoie à aucune base idéologique précise.

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