Pressions contradictoires autour du Venezuela

Il ne faut pas l’oublier le Venezuela est un important fournisseur de pétrole : 8e producteur mondial de pétrole et cinquième exportateur, est l’un des quatre plus importants fournisseurs de pétrole des Etats-Unis.

C’est pourquoi, les Etats-Unis oeuvrent depuis plusieurs mois pour entretenir les attaques répétées contre le président Chavez. Celui-ci a répliqué en menaçant d’un embargo pétrolier les Etats-Unis. Il est vrai que le président Venezuelien est confronté à une crise politique et à de vives manifestations de l’opposition, mais celle-ci a trop vite fait de "récupérer" l’opération US en Haïti, pour réclamer un même traitement, alors que la situation des deux pays n’est en rien comparable.

"Si monsieur Bush a la folie de bloquer ou d’essayer de bloquer le Venezuela, ou encore pire, d’envahir le Venezuela pour entendre le chant désespéré de ses laquais (...), malheureusement plus une seule goutte de pétrole ne leur viendra du Venezuela", a déclaré M. Chavez, qui accuse son opposition d’être financé par les Etats-Unis. Nombre d’observateurs mettent en garde contre opération de destabilisation de la région par les Etats-Unis, qui s’appuient sur l’exploitation de l’opposition au gouvernement Chavez. Il est vrai que le pays a connu un regain de violences ces derniers jours.

Le Conseil national électoral (CNE) a de nouveau repoussé d’une journée sa décision sur le référendum susceptible de révoquer le mandat du président vénézuélien Hugo Chavez, alors que l’opposition poursuivait ses manifestations. "Ce laps de temps nous permet à tous de réfléchir, nous permet à tous d’étudier les propositions qui nous maintiennent dans le chemin démocratique et qui nous éloignent de l’aventure et de la violence".