Accueil > Empire et Résistance > Plus de paroles ni d’images confisquées. Cette fois ils ne passeront pas !
Avec la lumière de l’aube, le monde humain se voit dans la fin de l’Ere moderne de l’hypocrisie programmée. Une fois de plus, il se dit Basta Ya ! Mais cette fois nous combattons d’égal à égal. Nous n’avons besoin ni d’armes, ni de soldats, parce que nous avons récupéré les technologies d’internet, que "l’être" invente non pour tuer mais pour vivre. Le sens commun est suffisant avec celles ci. Commun dans ce qui est humainement naturel, biologiquement naturel, de tous vers tous. Ce sens commun est l’antidote, non manipulable, parce qu’immatériel. Non confiscable parce que inné. C’est le "point final", oui, mais "au toxique gaspillage intentionné de bénéfices à la possession expansive écervelée ". Met fin à la fausse conscience de "moi je fais mon travail" ou l’illogisme de "responsable mais non coupable". Nous sommes ainsi tous responsables et tous coupables pour tous. Nous avons récupéré la parole confisquée par les spécialistes des medias avec des intérêts qui n’ont aucun sens face à l’infini. Bientôt très bientôt, nous aurons récupéré les images, qui idiotisent la pensée par l’intermédiaire de la TV. Nous aurons alors tous les éléments dans les mains - comme avec Linux - pour améliorer avec l’aide de chacun le but analytique humain. En récupérant le secteur politique, commercial, militaire et religieux qui ne sont pas inévitablement néfastes, s’ils oeuvrent pour le bien de tous dans un monde meilleur. Carlos Debiasi
Contre la guerre depuis Internet
Par Pascal Serrano
On a beaucoup parlé, et argumenté, sur le rôle d’Internet dans les mobilisations antiglobalisation, son pouvoir et ses limites. Maintenant, dans le mouvement mondial contre la guerre, jouent, à nouveau un rôle fondamental, Internet et les réseaux de groupes qui l’utilisent pour l’information et la mobilisation.
Des enquêtes, campagnes d’envois de signatures, fichiers sophistiqués possibles http://www.marcianos.net/unclefucker.php , forums de débat et, évidemment, toute l’information et l’analyse de la crise dans une perspective alternative, libère les conditions et les intérêts. Il s’agit d’un mouvement de citoyens libre du contrôle médiatique, qui a déjà définitivement renoncé à "s’informer" par les moyens de communication conventionnels, convaincus de ses intérêts et qui parie pour se former un avis et se mobiliser par l’utilisation du réseau.
Pour nous faire une idée quantitative du mouvement par Internet, comme l’indique Jenaro Villamil dans La Jornada, du Mexique, la Maison Blanche et le Sénat américain ont reçu 250000 courriers électroniques en un seul jour. C’était le 26 février, la première grande "marche virtuelle" contre le gouvernement de George Bush organisée par , toutes les deux en Anglais. La première d’elles mène maintenant une campagne d’envoi de messages aux membres du Conseil de la Sécurité des Nations Unies.
Entre les actions les plus suggestives et originales il y a :
la création d’une webcam en Irak . Il s’agit d’installer une camera web dans une des rues les plus passantes de Bagdad. La webcam doit enregistrer sans pause, 24 heures sur 24, tout ce qui arrive dans cette rue.
Personne ne changera la camera de lieu.
Elle doit être un témoin objectif et silencieux, et montrer les iraquiens dans leur vie quotidienne, de sorte qu’on ne puisse pas organiser des actes spéciaux d’aucun type. La force de ce projet est située dans le fait que personne ne s’interpose entre les habitants de l’Irak et ceux du reste du monde. Ni administrations, ni moyens de communication.
Les images filmées par la webcam pourront être vues dans une page web 24 heures sur 24 et sur les façades de certains des bâtiments plus importants du monde grâce à un projecteur qui reproduira la page web comme s’il s’agissait d’un cinéma en plein air. Pour nous faire une idée, l’image sera très semblable à celle offerte dans le film "Cinema Paradiso" quand le projecteur focalisait les murs de la place. La projection sur les espaces urbains sera coordonnée par tous ces groupes artistes et organisations non gouvernementales qui partout dans le monde souhaitent adhérer à cette action pacifiste. Projeter une page web sur un écran est très simple. L’objectif est que les projections se multiplient au maximum et obtiennent l’impact souhaité étant simultanées et vues par tout type de gens. Pour cette raison, l’idée est que les projections ne soient pas interrompues jusqu’à ce que disparaisse la menace contre le peuple irakien.
Avec ce projet on prétend qu’il n’arrive pas à nouveau ce qui est arrivé lors de la du Golfe où le conflit a été montré à l’opinion publique du monde entier comme une guerre spectacle qui a rempli les écrans des téléviseurs de lumières de couleurs comme s’il s’agissait de feux d’artifices, de batailles de jeux vidéo. Les morts n’apparaissaient jamais dans les journaux télévisés. Avec le projet webcam en Irak, la souffrance et le drame du peuple irakien seront portés à nos villes, à nos consciences. Ainsi, l’objectif photo, le Grand Frère, servira à contrôler que personne ne bombarde à ces gens, parce qu’enfin ils auront un visage et des yeux. Quand on les connaîtra personne ne pourra les appeler des "dommages collatéraux", mais simplement des êtres humains menacés par des machines de guerre qui ne s’occupent des raisons.
Les artistes ont aussi recouru à Internet pour leur mobilisation contre la guerre.
Villamil nous rappelle dans le journal la Jornada que sur Internet on a mis les conférences de chanteurs contre la guerre comme Lou Reed ou David Byrne ou la présentation simultanée et globale de l’oeuvre de théâtre Lisístrata, à laquelle ont pris part des centaines d’acteurs de 390 villes de 36 pays différents. Un projet favorisé dans des emplacements comme United for Peace et conçu à l’origine par les acteurs de New York Kathryn Blume y Sharron Bower, ceux qui ont projeté cette ouevre globale comme une expérience d’enseignement antibelliciste. La comédie Aristophane est promue comme une des grandes oeuvres classiques antiguerre de la culture occidentale. Dans l’emplacement et , toutes deux en Anglais, on trouve davantage d’information sur les réseaux de cyber artistes contre une action armée en Irak.
En Espagne il faut souligner l’initiative de la Plate-forme Culture contre la Guerre avec sa campagne de signatures "Millions de voix avec notre signature nous disons. Non à la guerre ! ! " http://www.culturacontralaguerra.org . Il s’agit d’une campagne de récolte de signatures non par Internet mais sur papier, Internet a été toutefois fondamental pour distribuer par mel (e-mail) ou mettre à la disposition des internautes les imprimés en format pdf. Il faut aussi souligner l’initiative mise en marche par certains collaborateurs du quotidien El Pais, dirigé par Forges, qui peut être trouvé à http://www.manueltalens.com/ultima_hora/26porlapaz.htm
Mais probablement la campagne de signatures par Internet qui a eu le plus d’appui dans notre pays (Espagne) est celle menée par les quatre principales ONG’s : Amnistie Internationale, Greenpeace, Intermon Oxfam et Médecins sans Frontière depuis http://www.antelaguerraactua.org . Au moment d’élaborer ce rapport, avaient signé 168.853 personnes.
Des organisations politiques comme Gauche Unie ont aussi utiliser services d’Internet pour des signatures, à cette occasion pour demander au président José María Aznar un referendum sur l’implication de l’Espagne dans la guerre. Cette campagne a été rassemblée par Rebelion , et en une semaine a dépassé les quatre mille signatures au président.
Le réseau a aussi fourni des enquêtes révélatrices. Par exemple, celle de la revue Time, où à la question de Quel pays présente-t-il réellement la plus grande menace pour la paix mondiale en 2003 ? , entre l’option les USA, la Corée du Nord ou Irak, 85% des lecteurs indiquait que les Etats Unis (voir Rebelion ). Il faut aussi souligner une autre enquête de la présidence de l’Union Européenne, déjà éloignée, dans laquelle par un questionnaire d’onze questions ont répondu presque 50000 Européens , et qui montre , entre autre beaucoup de choses, que 50% des enquêtés admettent évaluer comme très défavorable le rôle des Etats-Unis, face à 23,4 % qui considèrent la même chose pour l’Irak. Cette même enquête indique que 82,6% considèrent que son "pays devrait utiliser les moyens diplomatiques au lieu de la force militaire".
Quant à fournir une information, la majorité des moyens de communication alternatifs ont mis en marche moyens spéciaux sur la guerre. C’est le cas de Rébelion http://trans.voila.fr/voila?systran..., Nodo 50 ou ATTAC Madrid Campagne Arrêtons la guerre contre Irak.
En Amérique Latine, depuis l’Equateur on remarque l’Agence Alai. l’Amérique Latine en Mouvement et El Correo de la Diaspora Argentine depuis Paris en français et Espagnol.
D’autres médias ont joué un rôle fondamental étant donné leur spécialisation préalable dans le sujet. C’est le cas du Comité de Solidarité avec la Cause Arabe .
Il existe des sites web dont le schéma est de publier les articles et les textes qu’envoient ses lecteurs. Le cas de Sodepaz est http://trans.voila.fr/voila?systran...ou l’Inconformista Digital .
Grâce à ces pages Internet , des intellectuels du niveau international qui étaient marginalisé dans leurs pays origine, surtout aux Etats-Unis, comme James Petras ou Noam Chomsky sont mis en avant . Il est spectaculaire de voir que les traductions à l’espagnol de beaucoup de ces intellectuels sont mis à la disposition du public dans Internet avant que réagissent les grands moyens de communication en les publiant. C’est le cas des deux précédents mais aussi de Naomi Klein, Robert Fisk ou Edward Said. De plus, certains estiment que ce n’est pas que les médias traditionnels soient plus lents pour publier leurs articles, c’est qu’ils sont obligés devant le succès de ces signatures parmi les lecteurs que comptent le réseau.
Toutefois, nous ne devons pas nous laisser porter par la fausse sensation d’une rébellion populaire convenue depuis notre table de bureau face à un ordinateur. Internet ne pourra pas être autre chose qu’ un moyen de partager une information, coordonner des actions et, si on veut, orchestrer une certaine campagne de protestation virtuelle. Pour beaucoup, comptent encore les institutions, la rue, les centres d’études et de travail, la grève et les actions directes les méthodes et la première ligne de bataille dans ce combat. Il est aussi sot de nier le rôle d’Internet que de rêver a une révolution à coup de clavier.
* Pascal Serrano, journaliste espagnol, fondateur de la revue électronique Rébelionbr />
ALAI-AMLATINA, 12/03/2003.
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