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12 septembre 2003

OMC : certains émettent l’idée d’élargir le champ des négociations

 

A l’heure où les membres de l’Organisation mondiale du commerce bataillent à Cancún pour trouver un accord sur les modalités d’ouverture des marchés au commerce international, certains évoquent l’idée d’élargir le champ des négociations.

Par Naomi Koppel
AP, Cancún, Mexique (AP),
12 septembre 2003. 19:18

L’Union européenne et le Japon exhortent en effet les ministres de l’OMC à considérer l’intégration de quatre nouveaux dossiers au programme des pourparlers, qui doivent s’achever d’ici la fin de l’année prochaine.
Cette suggestion se heurte toutefois au scepticisme des pays en développement, largement soutenus vendredi par des manifestants devant le palais des congrès, où se tient depuis mercredi la 5ème conférence interministérielle de l’OMC.

L’établissement de règles internationales sur :

 les investissements de sociétés multinationales, la politique de la concurrence,

 l’amélioration de la transparence dans les marchés publics et

 la facilitation des échanges

sont les quatre dossiers que souhaiteraient voir intégrer l’UE et le Japon dans les discussions.

Il s’agit des « questions de Singapour », une expression faisant référence au lieu où les ministres de l’OMC, en 1996, avaient examiné l’idée d’ouvrir des négociations. Ils n’ont cependant jamais réussi à s’entendre.
Au moment de lancer l’actuel cycle de négociations à Doha (Qatar) en 2001, ils se sont rendus compte qu’ils ne pouvaient pas surmonter les divergences sur ces dossiers. Si bien qu’au lieu de compromettre l’ensemble des discussions, ils ont décidé de délaisser le sujet jusqu’à la réunion de cette semaine, qui marque l’arrivée à mi-parcours des pourparlers.

Pour le commissaire européen au Commerce Pascal Lamy, ce cycle de discussions ne peut se clore sans un accord sur ces quatre dossiers. « Nous l’avons construit sur la base d’un équilibre soigneux entre l’ouverture au commerce, d’un côté, et l’établissement de règles, de l’autre », a-t-il souligné. « Si l’un de ces quatre sujets disparaissait de l’équilibre », un « sérieux problème de déséquilibre » serait à craindre, a-t-il ajouté, en soulignant que l’Union européenne était prête à aider les pays pauvres à appliquer les accords conclus.

Mais ces déclarations ne sont encore pas suffisantes pour les pays pauvres. « Je ne pense pas qu’ils puissent faire quoi que ce soit (pour nous convaincre) », a souligné le ministre malaisien du Commerce Rafidah Aziz. La Malaisie figure au nombre des 16 pays à avoir annoncé jeudi leur refus d’accepter l’inscription de toute nouvelle question au programme des discussions.
Le ministre canadien du Commerce Pierre Pettigrew a été désigné pour diriger les négociations au cours des prochains jours. Il a expliqué aux journalistes qu’il tiendrait des « confessionaux » avec des délégations afin de déterminer ce que chacune est prête à consentir avant de présenter des propositions sur les moyens d’aller de l’avant.

Si l’UE doit être encouragée à poursuivre sur la voie des réformes de son programme de subventions agricoles, comme le réclament les pays en développement, « il doit y avoir quelque chose qui lui ouvre l’appétit », a noté M. Pettigrew. Le ministre canadien a l’espoir qu’un terrain d’entente soit trouvé sur le fait d’entamer des négociations sur certains points et de reporter à plus tard l’étude des questions les plus épineuses. « Ils ont dit non mercredi et jeudi, mais pourquoi pas vendredi, samedi ou dimanche », date de clôture de la conférence, a-t-il observé.

Jeudi, les 146 pays membres de l’OMC ont approuvé les adhésions du Cambodge et du Népal, les premiers pays les moins avancés (PMA) à rejoindre l’organisation depuis sa création en 1995.

© AP - The Associated Press. Tous droits réservés.

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