Portada del sitio > Los Primos > América Central y Caribe > Nicaragua Quelle sont les mensonges de Daniel Ortega sur les Espagnols? Son (…)
Ceci est une transcription non officielle du discours intégral du Président du Nicaragua, Daniel Ortega , lors du XVIe Sommet Ibero-américain.
El Correo
Santiago du Chili, le 13 noviembre 2007.
Notre grande erreur à nous les latinoaméricains, est de ne pas nous unir pour protéger nos intérêts. Voilà notre erreur, et d’être soumis aux intérêts des Européens, des yanquis. Voila notre grande erreur!
Je pense que ce dialogue est très important, parce qu’en fin de compte, ici ce que nous avons est un dialogue Nord-Sud et il nous est facilité, parce que fut et est très près de nos pays, au milieu de toutes ces contradictions, elle est très près de nos pays.
Et le fait que ce soit l’Espagne et le Portugal, pour des raisons historiques, en tant que membres de ce Sommet ibero-américain, je crois qu’ils nous ouvrent la porte pour un dialogue Nord-Sud, et ce dont ici nous débattons, est réellement un dialogue Nord-Sud.
Tu représentes les intérêts du Nord, que tu le veuilles ou non, tu ne pourras pas échapper à cette réalité, José Luis (Rodriguez Zapatero)... Tu es ou tu n’es pas à l’OTAN? Qu’est -ce que ce l’OTAN? L’OTAN n’est pas là pour distribuer des bombons, pour construire des Écoles, pour apporter des soins médicaux, de l’éducation? A quoi sert-t-il l’OTAN? Et ce sont des milliers de millions qui se dépensent pour l’OTAN, des milliards de milliards. Pour quoi faire ?
Qu’obtenons-nous - et je crois que c’est le plus important ici - qu’ obtenons-nous par le biais de l’Espagne... ? Et c’est pourquoi je disais, organisons nous, sortons de l’ « Organisation des Etats Américains » (OEA) et que notre frère Insulza [le président] vienne travailler avec cette « Organisation des Etats Latinoaméricains et des Caraïbes », où nous pouvons rapprocher nos positions. Nous avons des objectifs communs. Comment faisons-nous pour atteindre ces objectifs communs, en prenant en considération nos contradictions profondes ?
Tu parles de l’entreprise privée, José Luis, bon, je comprends, le Parti Socialiste Ouvrier espagnol que j’ai connu, n’avait pas cette position ; donc, il a évolué, et je l’entends, dans la logique du développement du Nord.
En ce qui concerne notre expérience, d’abord, le peuple nicaraguayen n’a pas été consulté quand ont été privatisés les services de base, nous [Sandinistes] ne les avons pas privatisés, au contraire, quand la Révolution a triomphé ce que nous avons fait fut de récupérer les ressources naturelles pour le peuple nicaraguayen, de donner à l’Etat son rôle et de développer les entreprises avec le peuple, avec les travailleurs, en respectant les entreprises, petites et moyennes ; et en respectant l’investissement étranger, pourvu qu’il ne porte pas atteinte aux intérêts de notre pays.
Qui se passe-t-il? De l’année 90 jusqu’à 2006, les investissements sont arrivés. D’où arrive vient un investisseur ? Ne nous trompons pas! L’investisseur ne va pas dans un pays pauvre pour l’aider. Leur bobard c’est, nous venons aider. Et bien, non! Ils viennent pour faire de l’argent. Je ne vois pas un investisseur plaçant de l’argent là où il va le perdre, je ne le vois pas ; l’investisseur place de l’argent là où il va en gagner, là où il peut tirer des bénéfices le plus rapidement et non pour les laisser dans le pays, mais pour les emporter.
Voilà l’histoire des investissements en Amérique Latine. Les investisseurs sont ainsi, et ils disent, nous perdons ! L’investisseur qui commence à être perdant, s’en va! C’est aussi simple que ça, l’investisseur ne joue pas avec son argent.
Sans demander l’autorisation au peuple nicaraguayen... bien sûr! Par l’attitude des collabos, parce que c’est le problème ; Sandino disait que les yanquis étaient toujours en train de chercher des collabos en Amérique latine, pour maintenir le contrôle sur nos nations.
Nous avons été envahis par les yanquis depuis deux siècles, depuis l’année 1856 on a livré des batailles au Nicaragua contre les yanquis, toute l’Amérique Centrale dans cette bataille contre les yanquis c’est unie au mois de septembre. Et ensuite, les troupes des Etats-Unis se sont établies encore au Nicaragua, au début du siècle passé, en lutte jusqu’en 1932 contre la résistance Zeledon et la résistance de Sandino.
Ensuite, nous avons eu la nicaraguanisation de la guerre, technique qu’ils ont ensuite appliquée au Vietnam, c’est-à-dire, les yanquis ont crée une armée sous leur commandement, pour ne pas continuer à exposer leurs soldats, et avec cela ont dominé le Nicaragua, en mettant Somoza à la tête.
Mais... je ne vois pas l’entreprise privée dominant des secteurs qui sont fondamentaux pour le développement d’un pays. Les télécommunications au Nicaragua, elles ont laissé à l’Etat nicaraguayen des bénéfices pour les utiliser dans des programmes sociaux, pour développer des programmes comme ceux dont ils nous parlent ici. Ils laissaient de bénéfices quand elles étaient entre les mains de l’Etat.
La vague privatisatrice est arrivée avec les Gouvernements collabos, qu’ils nous ont imposé à partir de 1990, et ce qu’il s’est passé fut que sont tranquillement arrivées des compagnies de téléphone de différents pays, mexicaines, espagnoles, joyeusement pour faire l’affaire de leur vie.
Si j’avais la capacité économique que le Venezuela a! Nous récupèrerions déjà, Hugo [Chavez], ces entreprises, et peut-être dans l’ALBA nous allons nous mettre d’accord pour les récupérer, parce qu’il s’agit de se défendre de ces requins, qui ont leurs propres mécanismes! Parce que ce sont les mécanismes avec lesquels ils obligent ces Gouvernements de collabos à accepter, et ce sont ces mécanismes d’arbitrage international, où tout procès est perdu!
Ils ont privatisé au Nicaragua la distribution d’Énergie, je te le racontais hier José Luis, et je disais aussi à Sa Majesté, que je l’ai appelé quand il se trouvait en Chine, au sujet de Union Fenosa; malheureusement Union Fenosa, une entreprise espagnole et ce n’est pas de ta faute, je ne crois pas que tu aies des actions en Union Fenosa, encore moins Sa Majesté, ou le Chancelier Moratinos aient des actions en Union Fenosa. (A ce moment se retire Juan Carlos de Bourbon du salon de sessions).
Cette entreprise espagnole, arrive au Nicaragua, dit qu’elle vient pour aider afin que l’Énergie parvienne dans tout le pays, qu’elle va contrôler le prix de l’énergie ; elle est arrivée du temps des Gouvernements des collabos. Nous n’aurions pas laissé entrer Union Fenosa, nous n’aurions pas « livré » la distribution.
Ils ont également « livré » 47% de la génération [d’électricité]. Qu’ont-ils acheté les investisseurs ? Ils n’ont-pas acheté les entreprises productrices qui étaient en mauvais état, qui va les acheter? Elles étaient entre les mains de l’Etat celles-là et ils ne les ont pas achetées ! Ils ont acheté, au moyen de la corruption, les entreprises productrices qui étaient en bon état, d’où on pouvait tirer des bénéfices et gagner en une année ce qu’ils payaient pour l’entreprise. Ils ont sorti du pays ce qu’ils avaient investi et ensuite, ce qu’ils ont continué à gagner des années durant!
Toute une maffia, c’est une attitude maffieuse, des pratiques de gangsters de l’économie globale, dont nos pays sont les victimes, par la faute des collabos, non des peuples! Parce qu’ils ne nous ont pas consultés, le Nicaragua n’a pas été consulté sur ces privatisations.
Quelle est-elle la situation aujourd’hui à propos de l’Énergie? Et là est ma préoccupation à propos des frères espagnols... Le Nicaragua ne fait pas un seul investissement en énergie, tant que sera là Union Fenosa, parce que celle-ci ne paye pas les générateurs! Voilà qui est simple. Donc, l’état de l’opinion dans le pays est terrible contre Union Fenosa, à 90% ; et ils m’interrogent et ils me critiquent, parce que nous ne terminons pas d’assumer Union Fenosa, de l’une ou l’autre manière ils ne veulent pas les voir ! Et au Nicaragua, personne ne dit que c’est l’Espagne.
De même je comprends le Président Hugo Chavez, quand il réagit face à un citoyen espagnol qui, en exerçant sa liberté d’expression, s’est consacrée à faire campagne contre le Venezuela ; e au Nicaragua aussi, où non seulement les yanquis nous ont fait la guerre, mais quelques Ambassadeurs espagnols aussi, et cela nous vous l’avons fait savoir en son temps.
Des ambassadeurs espagnols, avant les élections présidentielles, avec les yanquis, réunissant à l’Ambassade d’Espagne, les forces nicaraguayennes de droite pour les unir et pour que ne triomphe pas le Front Sandiniste. Et ce après qu’ils aient défilé au Nicaragua, de Colin Powel jusqu’à Rumsfeld, en appelant le peuple nicaraguayen à ne pas voter par le Front Sandiniste.
Je ne crois pas que cela soit une politique du gouvernement espagnol. Je ne le crois pas! Mais la réalité est que c’est qu’a fait l’Ambassadeur de l’Espagne au Nicaragua, et là-bas c’est de notoriété publique ; et je peux même te donner les noms de ceux qui ont été dans ces réunions, nous vous les avons donnés en son temps, telle est la réalité!
Allons-nous nier qu’il y a une ingérence européenne dans nos pays? Il est évident qu’il y en a une! Je te donne, je t’impose les règles, je t’impose les conditions. Mais bon, ici il ne s’agit pas logiquement d’accroître plus ce que sont ces distances, ces contradictions qui existent, il s’agit ici de chercher des points de coïncidences, qui nous permettent de développer ce que nous appelons la cohésion sociale.
Mais, en comprenant que la cohésion sociale, n’est pas isolée, nous ne sommes pas dans un monde isolé. C’est dire les bénéfices qu’obtiennent tous ces Dirigeants, toutes ces forces politiques, dans leurs pays respectifs avec de grands sacrifices, ne sont pas le résultat d’un effort isolé.
Simplement, nous sommes dans un contexte global très complexe, très difficile, sous une dictature de l’économie capitaliste, globalisée, une hégémonie impérialiste, et ici nous devons casser cette hégémonie. Nous devons la casser ! Dans la mesure où nous nous unissons et où nous travaillons nos propres propositions, nous allons la casser.
Dans quelle mesure vont-ils nous respecter? Dans la mesure où nous devons nous faire respecter nous-mêmes. C’est si simple! Si nous nous faisons respecter, eux ils vont nous respecter ; si nous nous unissons, nous allons être plus respectés. Eux, ils se sont unis pour développer leur proposition, nous devons nous unir pour pouvoir développer nos propositions de justices, de paix, et de cohésion sociale, qu’exigent des transformations en Amérique latine et les Caraïbes. Merci.
Traduction de l’espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi