Accueil > Les Cousins > Amérique Centrale et Caraïbes > Nicaragua Ortega promet une « révolution pacifique » s’il revient au pouvoir.
Par l’Agence France-Presse
Managua, Nicaragua. Le mardi 30 mai 2006
L’ex-président du Nicaragua (1979-1990) et candidat du Front sandiniste de libération nationale (FSLN, gauche) à la présidence, Daniel Ortega, a promis mardi une « révolution pacifique » en cas de retour au pouvoir après le scrutin du 5 novembre.
« Il n’y a pas des révolutions tous les jours, elles ne peuvent pas se répéter. Cette révolution est pacifique, les idées ont remplacé les armes », a déclaré Ortega, pour rassurer sur les intentions du FSLN, ancienne guérilla marxiste.
Les Sandinistes sont arrivés au pouvoir en 1979, à la suite d’une insurrection, puis ont gouverné le Nicaragua de 1979 à 1990.
L’inclusion dans l’équipe de campagne du FSLN de l’ancienne présidente Violeta Chamorro (1990-1997) et de Jaime Morales, ancien dirigeant de la Contra (guérilla financée par les États-Unis pour chasser les Sandinistes du pouvoir), est « un signal » pour donner confiance aux milieux d’affaires et économiques, a souligné Ortega lors d’un entretien avec la presse étrangère.
« Nous devons apprendre à nous comprendre et à nous réconcilier », a-t-il ajouté. Il affirme souhaiter avoir des relations « amicales et respectueuses » avec les États-Unis, qui soutiennent ouvertement la droite nicaraguayenne.
D’après un sondage publié lundi, Daniel Ortega et le principal candidat de droite, le banquier Eduardo Montealegre, sont pratiquement à égalité : Montealegre est crédité de 27,9% des intentions de vote et Ortega de 27,2%.
Le candidat du Mouvement de rénovation sandiniste (MRS, centre-gauche) Herty Lewites, dissident du FSLN, est en troisième position avec 17,9%, suivi du candidat du Parti libéral constitutionnaliste (PLC, droite), José Rizo, qui totalise 13,3% des intentions de vote.