Portada del sitio > Los Primos > América Central y Caribe > Nicaragua la obsession maladive des Etats-Unis contre le sandinisme.
Por Nidia Diaz
Granma. La Havane, le 4 Décembre 2008.
Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) continue d’être un vrai cauchemar, une obsession maladive et délirante qui vient hanter l’impérialisme étasunien. En effet, depuis sa fondation, le FSLN est la force politique la plus conséquente qui affronte et dénonce la domination yankee, qui lutte pour la souveraineté et la justice sociale dans ce pays appauvri par tant de pillage.
Victime ancestrale de l’exploitation des tout-puissants, le Nicaragua se tient debout et poursuit son combat. Après les coups durs essuyés par la Révolution sandiniste pendant la sale guerre menée par l’ex-président Ronald Reagan, durant les années 1980, l’oligarchie de ce pays, toujours affamée de pouvoir, a cru qu’elle avait, avec la complicité acquise des gouvernements de service à Washington, enterré à jamais le FSLN.
Heureusement, il n’en fut pas ainsi, au grand dam de l’impérialisme et de ses alliés locaux. Le sandinisme, après avoir connu des moments difficiles où il dut par ailleurs combattre la trahison à l’intérieur de ses propres rangs, a pu petit à petit reprendre le contrôle des mairies, retrouver la majorité parlementaire et, finalement, gagner la présidence de la République au cours des élections générales de 2006.
La victoire sandiniste a signifié un changement radical dans les perspectives de développement social et économique du Nicaragua, pays qui était devenu le plus pauvre de l’Amérique latine avec Haïti. Mais elle a également eu des répercussions dans toute la région de l’Amérique centrale, en favorisant le processus d’unification, d’indépendance et d’intégration. Ainsi, en s’intégrant à l’Alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA), les sandinistes démontrent qu’ils peuvent jouer un rôle important au-delà de leurs frontières.
Le petit pays du Nicaragua a récupéré son prestige et son autorité non seulement en Amérique centrale et dans la région des Caraïbes mais également sur la scène internationale. La nomination d’un représentant du sandinisme, Miguel D’Escoto, ancien ministre des relations internationales du Nicaragua, au poste de président de l’Assemblée générale des Nations Unies, en est la preuve. Ce dernier a pu demeurer fidèle à ses principes en soutenant les justes causes un peu partout sur la planète. Il est évident que l’empire prend bonne note des agissements et des déclarations de notre représentant et que, tôt ou tard, il tentera de faire payer le gouvernement sandiniste.
Les prises de position énergiques du Nicaragua suscitent la colère du régime de Bush qui entend bien se venger. La victoire éclatante et transparente du FSLN, lors des dernières élections municipales, alors que les sandinistes ont remporté 105 des 146 mairies (dont 13 chefs-lieux départementaux), y compris la capitale Managua, démontre clairement que les appuis en faveur du gouvernement dirigé par Daniel Ortega ne cessent d’augmenter, et cela malgré les difficultés économiques énormes et la campagne de discrédit à l’égard de Daniel Ortega, pour le priver de son appui populaire auprès des électeurs et de la population en général.
Le Conseil suprême électoral, qui comprend même des magistrats libéraux de l’opposition, a rendu publics les résultats et il a confirmé, à l’instar des observateurs internationaux présents, que les élections et le scrutin se sont déroulés sans fraude aucune.
Le gouvernement yankee a aussitôt tenté de s’interposer en faisant intervenir le secrétaire général de l’OEA, qui une fois de plus agit comme un véritable ministère des Colonies. Mais, heureusement, le représentant du Nicaragua auprès de cet organisme a rapidement coupé court aux manœuvres du représentant de l’empire. Il faut dire que la composition de l’OEA n’est plus aussi malléable qu’elle l’était auparavant par Washington.
L’opposition pro-yankee, forte de l’appui de la Maison Blanche, n’en poursuit pas moins ses manigances et, dans un geste désespéré, elle réclame maintenant que le Parlement nicaraguayen annule le résultat des élections, alors que le Conseil suprême électoral a déjà réfuté ses prétentions comme étant non fondées.
Les manoeuvres de l’opposition, il va sans dire, ont suscité un climat de violence dans la capitale. Qui plus est, en fin de parcours, le régime Bush en profite pour se livrer à toutes sortes de pressions et à un odieux chantage, poursuivant ainsi sa politique d’ingérence. Ainsi, l’aide étasunienne, qui était acheminée au Nicaragua à travers le Compte du Défi du Millénaire (CDM), a été suspendue. C’est ce qu’a révélé au gouvernement nicaraguayen le directeur exécutif de ce programme, John Danilovich, parce qu’ils « ne sont pas satisfaits de la façon dont s’est déroulé le processus électoral au Nicaragua ». Il a ajouté que le CDM « est préoccupé » par les actions du gouvernement sandiniste et qu’ « il ne croit pas aux résultats électoraux même s’ils ont été validés officiellement ».
Une fois de plus, la prétendue aide économique des organismes officiels nord-américains est démasquée parce qu’elle sert, de façon impudique, à exercer un chantage politique.
Dans ce cas précis, il s’agit, de la part du régime agonisant de George Bush, d’une autre vengeance, tout aussi misérable et ridicule, contre le Nicaragua, auquel on ne pardonne pas de se tenir ainsi, digne et rebelle.