Accueil > Empire et Résistance > Organismes et ONGs de domination > Négociations Argentine-FMI : calmer la tension
Un haut responsable du Fonds monétaire international, M. John Thornton, a effectué actuellement une visite surprise à Buenos Aires, visite "très brève" afin d’"aborder plusieurs dossiers", a indiqué le porte-parole du ministère Armando Torres.
La semaine dernière, le président Nestor Kirchner a critiqué quasi-quotidiennement le FMI en termes très vifs, l’accusant de faire le jeu des créanciers de l’Argentine. L’Argentine prévoit de dégager un excédent budgétaire correspondant à 3% de son produit intérieur brut en 2004, que les porteurs de titres argentins jugent tout à fait insuffisant pour espérer récupérer leur argent.
"Ils ne vont pas me tordre le bras", avait lancé mercredi M. Kirchner, à l’adresse de la direction de l’organisation de Washington.
Les relations entre l’Argentine et le Fonds monétaire international étaient à nouveau tendues faute de progrès dans la renégociation de la dette. Nestor Kirchner avait du rappeler la semaine dernière qu’il s’opposait à toutes les pressions, "manifestes ou souterraines", pour que le pays "augmente ses paiements à l’extérieur". "Cela ne pourrait se faire qu’au prix d’une réduction de la croissance et affaiblirait notre lutte pour la réduction de la pauvreté et l’amélioration du niveau de l’emploi", avait-il expliqué.
Par El Correo
22 décembre 2003
Après des mois de négociations tendues, l’Argentine était parvenue en septembre à un accord avec le FMI lui permettant d’alléger considérablement le montant de ses remboursements aux organismes de financement multilatéraux au cours des trois prochaines années.
"Le récent accord avec le FMI", a souligné M.Kirchner, "établissait clairement l’engagement argentin d’un remboursement de la dette compatible avec nos objectifs internes". "Oublier un tel texte quelques mois seulement après son approbation, signifierait que d’autres que nous ne tiennent pas ce à quoi ils se sont récemment engagés", a lancé le président argentin à l’adresse du Fonds.
De son coté le FMI tarde à donner son satisfecit à la manière dont le pays latino-américain applique l’accord signé en septembre. Cette formalité aurait dû intervenir depuis plusieurs semaines.