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17 janvier 2009

Mon message à Occident.
Ismail Haniyeh

My message to the West
Ismail Haniyeh

 

Par Ismail Haniyeh *
The Independent
. Londres, le 15 janvier 2009

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J’écris cet article à destination des lecteurs de l’Ouest, à travers tout leur spectre politique et social, tandis que la machine de guerre israélienne continue de massacrer mon peuple dans la bande de Gaza.

À ce jour, près de 1000 personnes ont été tuées, dont près de la moitié sont des femmes et des enfants. La semaine dernière, le bombardement de l’école de l’UNRWA (Agence de secours et de travaux des Nations Unies) dans le camp de réfugiés de Jabalya a été l’un des plus odieux crimes imaginables, alors que des centaines de civils avaient abandonné leurs foyers et cherché refuge auprès de l’agence internationale avant d’y d’être impitoyablement bombardés et attaqués par Israël. Quarante-six femmes et enfants ont été massacré dans cet attentat odieux, et de nombreuses autres personnes ont été blessées.

Tout le monde sait que le retrait d’Israël de la bande de Gaza en 2005 n’a pas mis fin à son occupation, ni par conséquent à ses obligations internationales en tant que puissance occupante. Il a continué de contrôler et de dominer nos frontières terrestres, maritimes et aériennes.

L’ONU a confirmé que entre 2005 et 2008, l’armée israélienne a tué près de 1250 Palestiniens dans la bande de Gaza, dont 222 enfants.

Pour l’essentiel de cette période, les passages de la frontière sont restés fermés de manière impitoyable, n’étant autorisées à passer que des quantités limitées de nourriture, de fuel industriel, d’alimentation pour les animaux et quelques autres articles de première nécessité.

Malgré tous les efforts pour le dissimiler, les élections de Janvier 2006 qui ont vu victoire du Hamas avec une majorité substantielle sont à l’origine de la guerre criminelle d’Israël contre Gaza. Ce qui s’est ensuite produit, c’est qu’aux côtés d’Israël les États-Unis et l’Union européenne ont uni leurs forces dans une tentative d’annuler la volonté démocratique du peuple palestinien.

Ils ont d’abord tenté d’inverser le résultat en faisant obstacle à la formation d’un gouvernement d’unité nationale, puis en créant un véritable enfer pour le peuple palestinien à travers l’étranglement économique.

Le lamentable échec de toutes ces machinations a finalement conduit à cette guerre odieuse. L’objectif d’Israël est de réduire au silence toutes les voix qui expriment la volonté des Palestiniens, pour ensuite imposer ses propres conditions pour un règlement final en nous privant de notre terre, de notre droit à Jérusalem comme capitale de notre futur État palestinien et en privant les réfugiés du droit de retourner dans leurs foyers.

En fin de compte, l’état de siège imposé sur la bande de Gaza, qui manifestement viole la quatrième Convention de Genève, a interdit la plupart des fournitures médicales de base pour nos hôpitaux. Il a empêché la livraison de carburant et la fourniture d’électricité à notre population. Et en plus de toute cette barbarie, Israël leur a refusé la nourriture et la liberté de mouvement, même pour se faire soigner.

Cela a conduit à la mort qui aurait pu être évitée de centaines de patients et à une hausse sans discontinuer de la malnutrition chez les enfants.

Les Palestiniens sont consternés de voir que les membres de l’Union européenne ne considèrent pas ce siège obscène comme une forme d’agression. Malgré les preuves accablantes, ils affirment sans vergogne que le Hamas est à l’origine de cette catastrophe sur le peuple palestinien car il n’aurait pas renouvelé la trêve.

Pourtant, demandons-nous, Israël at-il honoré les termes du cessez-le-feu négocié sous médiation de l’Egypte en Juin ? Il ne l’a pas fait. L’accord prévoyait une levée du siège et la fin des attaques en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Alors que nous respections totalement nos engagements, les Israéliens ont persisté dans le meurtre de Palestiniens dans la bande de Gaza ainsi qu’en Cisjordanie, au cours de ce qui devint connu sous le nom de l’année de la paix d’Annapolis.

Aucune des atrocités commises à l’encontre de nos écoles, universités, mosquées, ministères et infrastructures civile ne nous dissuadera de vouloir conquérir nos droits nationaux. Sans aucun doute, Israël pourrait démolir toute construction dans la bande de Gaza, mais il ne pourra jamais briser notre détermination et notre ténacité à vouloir vivre dans la dignité sur notre terre.

Certes, si rassembler des civils dans un bâtiment pour ensuite les bombarder ou utiliser des bombes au phosphore et des missiles ne sont pas des crimes de guerre, alors qu’en est-il ? Combien d’autres conventions et traités internationaux les sionistes israéliens doivent-ils violer avant qu’il leur faille rendre des comptes ? Il n’y a pas de capitale dans le monde d’aujourd’hui où les gens libres et honnêtes ne sont pas indignés par cette brutale oppression.

Ni la Palestine, ni le monde ne sera le même après ces crimes.

Il n’y a qu’une seule voie à suivre. Notre condition pour un nouveau cessez-le-feu est claire et simple. Israël doit mettre fin à sa guerre criminelle et au massacre de notre peuple, lever totalement et sans condition son siège illégal de la bande de Gaza, ouvrir tous nos passages frontaliers et se retirer complètement de la bande de Gaza.

Après cela, nous considérerons les options futures.

Pour terminer, les Palestiniens sont un peuple qui lutte pour se libérer de l’occupation et pour la création d’un État indépendant avec Jérusalem comme capitale, et pour le retour des réfugiés dans les villages d’où ils ont été expulsés.

Quel qu’en soit le prix, la poursuite des massacres perpétrés par Israël ne brisera ni notre volonté ni notre désir de liberté et d’indépendance."

* Ismail Haniyeh : Premier Ministre et n° 2 du Hamas.

(traduction de info-palestine.net).

***
Ismail Haniyeh : My message to the West - Israel must stop the slaughter

by Ismail Haniyeh *
The Independent
.London. Thursday, 15 January 2009

I write this article to Western readers across the social and political spectrum as the Israeli war machine continues to massacre my people in Gaza. To date, almost 1,000 have been killed, nearly half of whom are women and children. Last week’s bombing of the UNRWA (UN Relief Works Agency) school in the Jabalya refugee camp was one of the most despicable crimes imaginable, as hundreds of civilians had abandoned their homes and sought refuge with the international agency only to be mercilessly shelled and bombed by Israel. Forty-six children and women were killed in that heinous attack while scores were injured.

Evidently, Israel’s withdrawal from the Gaza Strip in 2005 did not end its occupation nor, as a result, its international obligations as an occupying power. It continued to control and dominate our borders by land, sea and air. Indeed the UN has confirmed that between 2005 and 2008, the Israeli army killed nearly 1,250 Palestinians in Gaza, including 222 children. For most of that period the border crossings have remained effectively closed, with only limited quantities of food, industrial fuel, animal feed and a few other essential items, allowed in.

Despite its frantic efforts to conceal it, the root cause of Israel’s criminal war on Gaza is the elections of January 2006, which saw Hamas win by a substantial majority. What occurred next was that Israel alongside the United States and the European Union joined forces in an attempt to quash the democratic will of the Palestinian people. They set about reversing the decision first by obstructing the formation of a national unity government and then by making a living hell for the Palestinian people through economic strangulation. The abject failure of all these machinations finally led to this vicious war. Israel’s objective is to silence all voices that express the will of the Palestinian ; thereafter it would impose its own terms for a final settlement depriving us of our land, our right to Jerusalem as the rightful capital of our future state and the Palestinian refugees’ right to return to their homes.

Ultimately, the comprehensive siege on Gaza, which manifestly violated the Fourth Geneva Convention, prohibited the most basic medical supplies to our hospitals. It disallowed the delivery of fuel and supply of electricity to our population. And on top of all of this inhumanity, it denied them food and the freedom of movement, even to seek treatment. This led to the avoidable death of hundreds of patients and the spiralling rise of malnutrition among our children.

Palestinians are appalled that the members of the European Union do not view this obscene siege as a form of aggression. Despite the overwhelming evidence, they shamelessly assert that Hamas brought this catastrophe upon the Palestinian people because it did not renew the truce. Yet we ask, did Israel honour the terms of the ceasefire mediated by Egypt in June ? It did not. The agreement stipulated a lifting of the siege and an end to attacks in the West Bank and the Gaza Strip. Despite our full compliance, the Israelis persisted in murdering Palestinians in Gaza as well as the West Bank during what became known as the year of the Annapolis peace.

None of the atrocities committed against our schools, universities, mosques, ministries and civil infra-structure would deter us in the pursuit of our national rights. Undoubtedly, Israel could demolish every building in the Gaza Strip but it would never shatter our determination or steadfastness to live in dignity on our land. Surely, if the gathering of civilians in a building only to then bomb it or the use of phosphorous bombs and missiles are not war crimes, then what is ? How many more international treaties and conventions must Zionist Israel breach before it is held accountable ? There is not a capital in the world today where free and decent people are not outraged by this brutal oppression. Neither Palestine nor the world would be the same after these crimes.

There is only one way forward and no other. Our condition for a new ceasefire is clear and simple. Israel must end its criminal war and slaughter of our people, lift completely and unconditionally its illegal siege of the Gaza Strip, open all our border crossings and completely withdraw from Gaza. After this we would consider future options. Ultimately, the Palestinians are a people struggling for freedom from occupation and the establishment of an independent state with Jerusalem as its capital and the return of refugees to their villages from which they were expelled. Whatever the cost, the continuation of Israel’s massacres will neither break our will nor our aspiration for freedom and independence.

* The writer is the Prime Minister of Gaza

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