Portada del sitio > Los Primos > Cuba > Mise au point de Fidel Castro sur une invasion US de Cuba
Par El Correo
Paris, 16 février 2004
Le président cubain Fidel Castro a accusé le Fonds monétaire international (FMI) pour ses "conseils meurtriers" aux pays en développement et mis à nouveau en garde les Etats-Unis en affirmant que Cuba était "toujours sur ses gardes" pour se défendre en cas d’invasion.
Fidel Castro a fustigé le "néo-libéralisme capitaliste" dans un discours de plus quatre heures, qui clôturait la 6è Rencontre des économistes sur la globalisation et les problèmes du développement. "Les politiques et les recommandations du FMI aux pays du Tiers-Monde, en faveur de la hausse des taux d’intérêt et des privatisations, sont des conseils meurtriers" qui ne font qu’aggraver les drames que vivent ces peuples, a-t-il déclaré. Fidel Castro a attribué les problèmes auxquels ces pays sont confrontés notamment "à la dépréciation de leurs monnaies", "aux prix élevés du transport des marchandises", "à la fuite des capitaux" et "aux subventions" que distribuent les nations industrialisées.
Il a affirmé que le monde s’acheminait vers "une crise insoutenable et intolérable" qui débouchera sur des explosions sociales dans la région "semblables à celles qui se sont produites en Bolivie et en Argentine". M. Castro a ensuite lu des dépêches d’agences de presse comportant des déclarations de membres de l’administration du président George W. Bush pour prouver l’existence de "menaces directes contre Cuba", incluant des plans en vue d’une invasion militaire de l’île communiste et "l’instauration d’un régime de transition". "Nous les connaissons trop bien (ceux qui gouvernent aux Etats-Unis) pour ne pas nous laisser tranquilles une seule seconde. Nous sommes toujours sur nos gardes", a souligné le président cubain.
Il a affirmé que les Américains "ne pourraient pas payer le prix de ce qui serait une invasion de notre pays", mais il n’a pas exclu la possibilité qu’ils tentent de l’assassiner puisqu’ils" cherchent à accélérer cette transition".
Des représentants de onze organismes financiers internationaux et deux Prix Nobel d’économie, les Américains James Heckman et Daniel MacFadden récompensés en 2000, ainsi que l’ex-président colombien Ernesto Samper participaient à la 6è Rencontre internationale des économistes (AFP)