Marcos appelle à « la résistance et la rébellion » des organisations de gauche du Mexique

Le sous-commandant Marcos, chef de l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), a lancé samedi un appel à « la résistance et la rébellion » des organisations de gauche du Mexique en vue de l’élection présidentielle de 2006.

Par l’Agence France-Presse
Carmen Patate. Mexique, Le samedi 10 septembre 2005

Lors d’une réunion dans la localité de Carmen Patate, sixième étape d’une série de rencontres avec des représentants de la société civile, il a exhorté les organisations à clarifier « ce que signifie être de gauche et ce que signifie agir à gauche ».

Marcos, qui a déjà affirmé que son mouvement ne donnerait pas de consignes de vote pour la présidentielle, a renouvelé ses critiques très dures envers la classe politique mexicaine dans son ensemble, avancées au cours de ses précédentes rencontres.

Le leader zapatiste qui veut promouvoir une « campagne alternative », propose d’être « à l’écoute » des gens, d’« organiser la résistance, organiser la rébellion » de manière collective pour en faire « mouvement de transformation profond et radical ».

En période électorale, les citoyens se trouvent confrontés à un « simulacre » car les partis politiques font « semblant d’avoir des projets différents », a-t-il estimé, rappelant son intention de faire de son mouvement une organisation nationale « de gauche et anticapitaliste ».

Marcos a déjà attaqué avec virulence Andres Manuel Lopez Obrador, candidat présidentiel du Parti de la révolution démocratique (PRD), qui figure en tête des intentions de vote dans les sondages.

Ces critiques ont creusé le fossé entre la gauche modérée, dont le PRD est la principale formation, et la gauche radicale, les partisans de M. Lopez Obrador craignant qu’elles ne fragilisent sa candidature.