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17 janvier 2003

Lula revendique un rôle de leader de l’Amérique latine

 

Semblant revendiquer un rôle de leader régional, le nouveau président brésilien Luis Inacio Lula da Silva, a promis jeudi d’aider à construire une nouvelle Amérique latine, après avoir provoqué la création d’une coalition internationale pour aider le Venezuela.

Par Phil Stewart
QUITO, Equateur (Reuters) -
Le 17 janvier 2003

"Ce qui me semble incroyable, c’est que tous les pays sud-américains pensent que le Brésil a un rôle presque naturel à jouer dans la direction du continent", a déclaré Lula aux journalistes.

"Je pars avec la certitude que nous sommes en train de commencer à construire une nouvelle Amérique du Sud (...). Je pense que nous avons vraiment un grand rôle à jouer", a-t-il ajouté.

Lula effectuait en Equateur, à l’occasion de l’investiture du président Lucio Gutierrez, son premier voyage officiel depuis son entrée en fonction le 1er janvier. Il a été l’occasion, mercredi, de discussions bilatérales et multilatérales pour le président brésilien sur des thèmes aussi variés que la réduction de la pauvreté où la sécurité.

L’ancien métallo de Sao Paulo, qui a fait campagne en défendant une politique intérieure très ancrée à gauche, a donc eu l’occasion mercredi de faire montre de son talent et de ses ambitions diplomatiques en provoquant la création d’un "groupe des pays amis", dont le rôle sera d’aider le Venezuela à sortir de la crise politique.

"Se rapprocher des Nations asiatiques"

L’opposition du président Hugo Chavez, qui souhaite sa démission, a lancé une grève générale le 2 décembre. Les affrontements entre partisans des deux camps ont déjà fait de nombreux morts à Caracas.

La coalition créée sous l’impulsion de Brasilia comprend les Etats-Unis, le Brésil, le Mexique, le Chili, l’Espagne et le Portugal. Elle tentera de soutenir les négociations, infructueuses pour l’heure, engagées sous l’égide du secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA) Cesar Gaviria.

"Je crois que notre réunion sur le Venezuela a été très importante. Les chefs d’Etats qui étaient ici ont essayé de trouver une issue calme et pacifique (à la crise)", a estimé Lula.

Les observateurs ne s’attendaient pas à ce que Lula soit, sur la scène internationale notamment, à la hauteur de son prédecesseur, le très télégénique Fernando Henrique Cardoso. La presse brésilienne a même avancé que ce dernier pourrait, une fois son mandat terminé, prétendre à la place de secrétaire général de l’Onu.

Pourtant, le premier président brésilien issu de la classe ouvrière a déclaré jeudi qu’il voulait utiliser la portée et l’influence de la neuvième économie de la planète pour atteindre tous les pays du globe.

"Pendant la campagne, nous avons décidé de maintenir les plus étroites relations possibles avec l’Europe et les Etats-Unis, de solliciter la Chine et l’Inde ainsi que de se rapprocher des nations asiatiques, et enfin d’accorder une attention toute particulière à l’Amérique latine et à l’Afrique", a-t-il expliqué.

"C’est ce que nous allons faire".

Lula a ajouté qu’il s’était étonné, lors de discussions avec le président colombien Alvaro Uribe, du manque de partenariats économiques entre le Brésil et les nations sud- américaines les plus agitées.

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