Lula ne s’avance pas sur le transgénique

Le président Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré "ni pour ni contre" les transgéniques et que le décret autorisant la culture et la commercialisation de soja génétiquement modifié en 2004 avait été une stratégie pour ne pas devoir détruire 9 millions de sacs de soja. "Il ne s’agit pas d’être pour ou contre, mais de faire face à une réalité où le président de la République doit faire ou ne pas faire", a t-il expliqué.

"Nous avons gagné les élections et, en février, nous avons découvert une situation que nous ignorions jusque là : le fait que le soja transgénique était planté non seulement dans le Rio Grande do Sul mais dans d’autres parties du pays. Nous avions neuf millions de sacs de soja stockés". D’après le président, il n’y avait que deux possibilités : autoriser la vente du stock ou interdire la commercialisation et ordonner à la police fédérale de détruire les neuf millions de sacs.

"Ordonner à la police de brûler le soja aurait donné une photo horrible dans un pays où le peuple a faim ; dans un pays qui a besoin d’exporter et de produire", a justifié Lula. "Alors nous avons autorisé la commercialisation du soja. Une partie a été exportée et l’autre a été vendue ici", a poursuivi le président en déplorant qu’"il est vrai que l’étiquetage spécial n’a pas été respecté".

Lula a affirmé qu’une commission interministérielle allait aider à remédier au problème de l’étiquetage du soja transgénique. Les parlementaires du Parti Vert (PV) brésilien ont déposé un recours devant la Cour Suprême dénonçant "l’inconstitutionnalité" du décret d’ autorisation des OGM.