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Par l’Agence France-Presse
Rio de Janeiro, Le lundi 25 septembre 2006
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a accusé lundi son ex-directeur de campagne, le président du Parti des travailleurs (PT, au pouvoir) Ricardo Berzoini, d’avoir recruté « une bande de fous », se référant aux personnes soupçonnées de complot contre l’opposition.
« En ce qui concerne l’équipe responsable du pseudo-renseignement de ma campagne, ce n’est même pas moi qui l’ai choisie (...), c’est le président du parti (Berzoini) qui était responsable de la campagne électorale », a déclaré Lula dans une interview aux radios populaires de Rio de Janeiro et Sao Paulo.
Au moins sept militants du PT, dont des conseillers de Lula et autres membres du comité de sa campagne sont accusés d’avoir voulu acheter, pour 800.000 dollars, des documents prétendument compromettants pour les principaux leaders de l’opposition social-démocrate : Geraldo Alckmin, principal adversaire de Lula, et José Serra, candidat au poste de gouverneur de Sao Paulo.
Ricardo Berzoini a démissionné la semaine dernière de ses fonctions de directeur de la campagne pour la réélection de Lula après que son nom eut été cité dans cette affaire mais reste président du PT.
Lula a affirmé qu’il voulait savoir « d’où venait l’argent » et « qui avait changé l’organisation politique de (sa) campagne pour arriver à faire cette stupidité. Je veux savoir qui a orchestré cette folie. »
« Si une bande de fous a décidé d’acheter un dossier, c’est parce qu’on leur a dit que ce dossier contenait monts et merveilles. Donc je ne veux pas seulement savoir d’où vient l’argent, je veux savoir ce que contient le dossier, ce qui a conduit ces personnes à commettre ces âneries. Je veux connaître l’ensemble de cette affaire », a ajouté Lula.
Lula s’est à déclaré sûr de gagner les élections dès le premier tour dimanche.
« Je n’avais jamais dit (avant) que je gagnerais les élections au premier tour par modestie, mais je vous le dis : nous gagnerons ces élections dimanche. Soyez-en sûrs. Si quelqu’un croit qu’il y aura un second tour, il devra attendre 2010 », a réaffirmé le président.