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11 avril 2007

Les véritables enjeux d’une campagne présidentielle française.

 

Par Convergence des Causes
Le Jornal Electoral
. Paris, 9 avril 2007

Les élections présidentielles françaises auraient dû être l’occasion d’affirmer une orientation radicalement différente de l’opinion médiatiquement construite en exposant les liens organiques et idéologiques entre les tenants de la croissance sans fin et ceux qui
pratiquent l’effroyable programme de la guerre préemptive sans fin contre le Terrorisme.

Les matières premières, et parmi elles en premier l’énergie fossile, sont une ressource limitée.
95% des denrées alimentaires nécessitent l’usage de pétrole et l’alimentation représente plus de 20% de la consommation pétrolière. À titre d’exemple, la production d’une livre de viande en Occident requiert 3,5 litres de pétrole.

Le mode de vie imposé par les forces économiques et idéologiques dominantes repose sur une consommation éperdue des ressources épuisables et en voie d’épuisement de la planète. La récente administration Bush n’a fait que se saisir du 11 septembre
pour mener à bien l’entreprise déjà commencée au lendemain de la fin de le guerre froide, à savoir la main-mise militaire sur les plus grosses réserves connues en "huile de roche" dans l’Orient Arabe.
Le projet fou et aberrant du sionisme n’aurait jamais vu sa concrétisation sans ce moteur profond des politiques impérialistes tour à tour britannique, française puis étasunienne.

À l’évidence, la possibilité d’extraction depuis le foyer principal qui sert de tampon en cas de tension sur les prix du baril est plus que dépassée, elle est déclinante. Lorsque le cours du pétrole avoisinait
les pics de la centaine de dollars, le prince Bandar d’Arabie Séoudite a clairement affirmé à Bush ne pas pouvoir fournir plus. Le nouveau positionnement des interventions militaires en direction de l’Afrique,
Soudan, Somalie, Niger, Côte d’ivoire sont la claire expression d’un déploiement stratégique étasunien sur le sous-sol africain.

Toute l’épopée étasunienne se mesure à la jauge du niveau du pétrole dans les zones d’intervention militaire de l’US Army. Le grand récit épique homérique de la guerre des Troyens et des Hellènes n’est que la
narration d’une puissance maritime née dans une zone semi-aride à vocation pastorale à la conquête d’une zone géographique riche en plaines céréalières.

Or la croissance au sens capitaliste et occidental du terme butte actuellement non seulement à la limitation indépassable des ressources naturelles, mais sur la transformation de cette nature elle-même en un
lieu qui est en train de devenir inhabitable pour l’humanité en raison même de son activité industrielle.
Le récent rapport du groupe d’experts commis par l’ONU et réunis à Bruxelles le 6 avril 2007 est désormais indiscutable.

Dans les décennies qui viennent, les gains en quelques degrés mettent en péril la perpétuation de l’humanité.
Les quelques consciences qui ici et là s’allument comme par mégarde ne peuvent-elles pas lier pour consommateurs-spectateurs que nous sommes devenus la politique de la Peur, distillée par les néoconsionistes d’un côté et leur version française sarkozyste avec le succédané façon royaliste, et la réelle mise en danger de l’humanité par les guerrespour le pétrole et l’eau et cette hyperthermie non contrôlée de l’atmosphère ?

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