recherche

Portada del sitio > Los Primos > Bolivia > Les lendemains amers de l’insurrection en Bolivie

2 de noviembre de 2003

Les lendemains amers de l’insurrection en Bolivie

 

Par Gilles Paquin
La Presse, El Alto, Bolivie, 29 octobre 2003

Mère de neuf enfants, Alejandra Mamani n’a rien d’une militante politique, mais elle s’est retrouvée, bien malgré elle, plongée au coeur de l’insurrection qui a forcé la démission du président bolivien Gonzalo Sanchez de Lozada, coûté la vie à 81 de ses compatriotes et fait plus de 500 blessés.

Aujourd’hui, le nom de son mari, Constantino Pari, est inscrit sur la liste des 30 blessés (et 22 morts) de la paroisse affichée au mur de l’église du Christ Rédempteur, dans le quartier de Rio Seco, à El Alto, la banlieue pauvre de La Paz. Alejandra vient y chercher des vivres pour sa famille sans revenus.

«Constantino a reçu une balle dans le genou droit et une autre à la main. Le médecin ne sait pas si on devra lui amputer les doigts et s’il pourra marcher normalement et reprendre son travail de menuisier», dit-elle d’une voix éteinte.

Ville d’accueil des migrants indigènes qui descendent de l’Altiplano bolivien dans l’espoir d’améliorer leur sort, El Alto est devenu un immense réservoir de misère. Sa population qui comptait seulement 11 000 habitants en 1950 dépasse maintenant les 800 000.

Selon les données de la municipalité, 60% des habitants ont moins de 25 ans et une proportion égale de la population active travaille dans le secteur informel. Des emplois précaires qui assurent à peine la subsistance de la famille et lui procurent souvent moins que le revenu minimum.

Retour en haut de la page

Objetivo

|

Trigo limpio

|

Mapa del sitio