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22 de enero de 2003

Les «cocaleros» sont accuse par le président bolivien d’être financés par les ONGs étrangeres

 

Agence France-Presse
La Paz, le mardi 21 janvier 2003

Le président bolivien Gonzalo Sánchez de Lozada a accusé les «cocaleros», dont les manifestations en faveur d’une reprise de la culture de feuilles de coca, matière première de la cocaïne, ont fait sept morts en une semaine, d’être financés par l’étranger.

«Il faut reconnaître qu’ils (les «cocaleros») reçoivent un important financement en provenance des pays dont vous êtes les représentants», a affirmé le chef de l’État lors d’une réunion à La Paz avec le corps diplomatique.

Tenue à la veille de l’expiration de l’ultimatum que lui ont fixé les «cocaleros» pour qu’il accepte leur revendication ou, dans le cas contraire, se démette, cette déclaration constitue, selon les analystes locaux, une claire allusion aux ONG qui opèrent dans le Chaparé (600 km au nord-est de La capitale), principale région productrice de feuilles de coca illicites.

La semaine dernière, cinq ressortissants suédois membres d’une ONG d’aide aux cocaleros ont été expulsés, accusés notamment d’avoir remis 2000 dollars au dirigeant syndical des «cocaleros», Evo Morales, député et chef de file du principal groupe parlementaire d’opposition (gauche radicale).

Il leur a été aussi reproché aussi d’avoir pris part à la préparation de la nouvelle jacquerie des cocaleros de cette région, qui est entrée mardi dans sa seconde semaine.

Les «cocaleros» revendiquent le droit de pouvoir cultiver un «cato» de coca, ancienne unité de mesure traditionnelle qui représente 1,6 hectare.

Sous la seconde présidence du général Hugo Banzer (1998-2001), la quasi-totalité des plantations de cocaïers illicites ont été éradiquées dans le Chaparé, privant quelque 30 000 familles de toute ressource.

L’ambassadeur américain David Greenlee s’est déclaré, à l’issue de la réunion du corps diplomatique avec le président bolivien, préoccupé par cette dénonciation qu’il a qualifiée «d’affaire très délicate», estimant que ce dernier devait avoir ses raisons pour formuler cette accusation.

Pour le 8e jour consécutif, les «cocaleros» maintenaient mardi dans une climat de veillée d’armes leurs barrages sur les routes du pays.

Cette 5e jacquerie des «cocaleros» depuis le début de la politique d’éradication en 1998 marque la fin de «la lune de miel» entre leur dirigeant Evo Morales et le président Gonzalo Sanchez de Lozada, qui prévalait depuis la prise de fonction de ce dernier le 6 août 2002.

Les deux hommes s’étaient rencontrés depuis cette date à cinq reprises pour tenter de trouver une solution négociée au problème de la production de feuilles de coca illicite, destinée à la fabrication de la cocaïne.

Mais après une visite officielle aux États-Unis, le président Sanchez de Lozada, surnommé familièrement «Goni», abréviation populaire de «gringo», où il s’était entretenu le 14 novembre dernier pendant une heure avec son homologue George W. Bush, a pris ses distances avec le processus de discussions en cours.

Cyberpresse

Titre original: "Le président bolivien accuse les «cocaleros» d’être financés par l’étranger".

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