Accueil > Les Cousins > Colombie > Les FARC proposent une Assemblée Constituante.
Le groupe un guérillero a publié un document dans lequel il exhorte "à tout les dirigeants populaires de se joindre pour entreprendre ensemble le chemin vers la Nouvelle Colombie".
Par la Rédaction de APM.
La Plata. Argentina, le 2 octobre 2007.
Hier, dans un document intitulé "le Manifeste des FARC" qui a été publié sur son portail d’Internet, le secrétariat de l’Etat Major - une haute instance des Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (FARC) - a proposé un accord national de paix et d’une Assemblée Constituante.
Le communiqué des FARC ébauche un panorama de l’actuelle situation colombienne, d’après son point de vue.
Il accuse le gouvernement d’Álvaro Uribe de marcher au rythme "des directives de Washington et des exigences des puissants chefs narco-paramilitaires comme Salvatore Mancuso, Jorge 40, Castaño, Cuco Vanoy, Isaza, Báez, Macaco, Don Berna, El Alemán, Giraldo, Le Tuso, Gordo Lindo".
De plus, les FARCS considèrent que "la Colombie est soumise à la violence (…) par la politique de Sûreté Démocratique dessinée par Washington comme développement de la vieille Doctrine de Sûreté Nationale et comme stratégie de domination de l’empire sur les peuples de Notre Amérique".
Dans ce sens, le document souligne que "l’objectif est la création d’une alternative en faveur du changement, issue d’un Grand Accord National pour la paix, la justice, la souveraineté et l’honneur de la nation, qui propose comme objectif un nouveau gouvernement pour sauver la Colombie de l’abîme".
Pour cela les FARC proposent une "Plateforme Bolivarienne pour la Nouvelle Colombie", basée sur des idées comme ajouter "les pouvoirs moraux et électoraux" aux trois branches traditionnelles du pouvoir public, "un congrès à chambre unique" et "révocatoire du mandat".
Ensuite , ils avalisent la création "d’un gouvernement dont la devise dans une politique internationale est la Grande Patrie et le Socialisme et qui donne priorité à l’intégration des peuples de Notre Amérique. C’est pourquoi la politique de frontières des FARC opte pour une fratrie et non pour la confrontation avec les armées des pays voisins. Notre lutte est celle d’une résistance et d’une libération face à un régime oppresseur colombien", souligne le document.
À tout cela, les FARC ont lancé une invitation à plusieurs secteurs de la société colombienne pour engager "les premiers contacts clandestins" pour la création d’un éventuel gouvernement qui serait chargé de sauver le pays "de l’abîme".
En plus du communiqué diffusé sur sa page Web, ils sont envoyé des messages électroniques aux médias qui ont qualifié de "démentiel ou de démagogie populiste" la proposition du président Alvaro Uribe de démilitariser une zone du pays pour établir la paix avec ce groupe insurgé dans moins de trois mois.
"Un type qui ne reconnaît même pas l’existence du conflit armé n’obtiendra la paix par aucune voie", a remarqué le groupe guérillero.
Finalement le document de la guérilla colombienne a invité "tous les dirigeants populaires se joindre et entreprendre ensemble le chemin vers la Nouvelle Colombie".
"Un gouvernement qui convoque une Assemblée Nationale Constituante pour nous donner une nouvelle Constitution qui ratifie les changements en faveur du peuple, vers la paix et la vie en commun, la vraie démocratie, la souveraineté et l’intégration solidaire des peuples, comme mandat de ce grand Pacte Social", termine le communiqué.
Traduction de l’espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi