Accueil > Les Cousins > Colombie > Les FARC démentent qu’Ingrid Betancourt soit hors de Colombie.
Agence France-Presse
Bogota, Le samedi 24 février 2007.
Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC-guérilla marxiste) ont qualifié de « ragots » les déclarations du président Alvaro Uribe selon lesquelles l’otage Ingrid Betancourt se trouverait hors du territoire colombien.
« Les récents ragots d’Uribe au journal français le Figaro selon lesquels Ingrid Betancourt serait détenue dans un pays voisin sont sans queue, ni tête », affirme Ivan Marquez, l’un des hauts dirigeants des FARC dont les propos sont rapportés samedi par l’agence ANNCOL (proche de la guérilla).
« Ces dernières semaines, nous avons reçu des informations selon lesquelles elle (ndlr : Betancourt) se trouverait à l’étranger. Il est possible que les FARC l’aient exfiltrée et qu’elle se trouve maintenant hors de la Colombie », avait déclaré M. Uribe le 21 février.
« La libération d’Ingrid Betancourt et de tous les prisonniers, ne serait plus que de l’histoire aujourd’hui, si Uribe avait accepté de démilitariser les municipalités de Florida et Pradera », affirme le dirigeant rebelle.
Les FARC exigent, pour négocier un accord sur la libération de leurs otages, que le gouvernement « démilitarise sans conditions » ces deux municipalités situées dans le sud-ouest du pays.
« En dépit de tout, la voie de l’échange humanitaire continue à être ouverte », conclut Ivan Marquez qui dénonce « l’obstination » du chef de l’état colombien.
Ingrid Betancourt, 45 ans, a été enlevée le 23 février 2002 par les FARC pendant la campagne présidentielle où elle se présentait comme candidate des Verts colombiens.
Les FARC, première guérilla du pays avec 17.000 hommes, réclament la libération de 500 de leurs hommes détenus par le gouvernement en échange de celle de 57 otages, personnalités politiques et militaires dont trois Américains et Ingrid Betancourt.