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18 mai 2005

Le terroriste Luis Posada Carriles arrêté aux États-Unis

 

L’anticastrisme, Luis Posada Carriles, 77 ans, vivant clandestinement aux États-Unis depuis mi-mars, est sorti de l’ombre mardi pour une conférence de presse, provoquant aussitôt son arrestation, selon l’un de ses amis.

Par l’Agence France-Presse
Miami, Le mardi 17 mai 2005

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Ancien du débarquement avorté de la Baie des cochons en 1961, collaborateur de la CIA pendant au moins dix ans, il avait été grâcié en 2004 par le Panama où il purgeait huit ans de prison pour tentative d’attentat contre le président cubain Fidel Castro en novembre 2000.

Depuis, il avait été signalé aux États-Unis. À la mi-avril, il avait demandé officiellement l’asile politique aux États-Unis, plongeant dans l’embarras le gouvernement américain en raison de son passé.

Mardi, Posada Carriles devait se présenter à Miami devant les autorités américaines pour cette demande. Mais il n’est pas venu.

Son avocat a affirmé qu’il était malade mais peu après Posada Carriles donnait une conférence de presse pour affirmer être prêt à retirer sa demande d’asile politique pour ne pas gêner l’administration de George W. Bush. « J’ai vécu pendant trente ans dans la clandestinité » et « si ma demande d’asile politique pose un problème aux États-Unis, je la retirerais », a-t-il dit.

Il a été arrêté deux heures plus tard par la police, selon l’un de ses amis, Santiago Alvarez.

Outre Cuba qui accuse Washington de le protéger, le Venezuela a demandé à le juger pour sa participation supposée à un attentat contre un avion de la Cubana de Aviacion en 1976 (73 morts). Posada Carriles s’était évadé d’une prison vénézuélienne en 1985 alors que son affaire était en appel.


Plus d’un million de personnes, selon les autorités cubaines, ont défilé mardi à La Havane pour dénoncer le « terrorisme » des États-Unis, réclamant le jugement d’une figure de l’anti-castrisme, Luis Posada Carriles, auteur présumé d’un attentat meurtrier contre un avion cubain en 1976 et ancien collaborateur de la CIA.

Fidel Castro accuse les États-Unis de terrorisme
Por Carlos Batista
Agence France-Presse,
La Havane, le mardi 17 mai 2005

Le même jour, après s’être exprimé pour la première fois depuis des années dans un journal et accordé à Miami une conférence de presse, M. Posada Carriles, un chimiste de formation âgé de 77 ans, a été arrêté par les autorités américaines plus de deux mois après être entré clandestinement aux États-Unis.

Les terroristes « ont toujours agi sur ordre des gouvernements et des services spéciaux des États-Unis », a déclaré Fidel Castro face à la section des intérêts américains à La Havane, vêtu de son traditionnel uniforme vert olive, dans un discours de 12 minutes, retransmis en direct par la télévision d’État.

« C’est une manifestation contre le terrorisme, pour la vie et la paix », a lancé le leader cubain, avant d’ouvrir la marche, entouré des principaux dirigeants du régime, parmi lesquels le numéro deux, son frère Raul, et de l’ancien président du Nicaragua, le sandiniste Daniel Ortega.

Fidel Castro a convoqué il y a une semaine ce rassemblement pour réclamer en particulier l’arrestation et le jugement de Luis Posada Carriles, né à Cuba mais de nationalité vénézuélienne.

Parmi les slogans repris mardi par la foule des manifestants figuraient « Cuba ne veut pas de vengeance, mais la justice » ou « Bush fasciste, capture le terroriste ».

M. Posada Carriles, collaborateur pendant au moins 10 ans de la CIA, selon des documents d’archives rendus publics la semaine dernière aux États-Unis, avait été condamné en première instance au Venezuela à la fin des années 1970.

La justice l’avait reconnu coupable d’avoir commis en 1976 un attentat contre un avion de la compagnie Cubana, qui avait fait 73 morts, alors qu’il était commissaire des services de renseignements vénézuéliens. Il s’était cependant enfui en 1985 de la prison où il attendait l’issue de son appel.

Mardi, deux heures après avoir donné une conférence de presse à Miami où il affirmait être prêt à retirer sa demande d’asile politique pour ne pas gêner l’administration de George W. Bush, il a été arrêté par la police, a indiqué un des amis Santiago Alvarez.

Dans l’interview publiée par le Nuevo Herald, il s’affirmait innocent dans le dossier de l’attentat contre l’avion de Cubana.

« Ils m’ont accusé d’avoir été l’auteur intellectuel, d’avoir fabriqué une arme de guerre et de trahison à la patrie. Personne ne m’a vu fabriquer une bombe », se défend-il, refusant par ailleurs de nier ou de confirmer sa participation dans les attentats de 1997 contre des hôtels de La Havane, qui avaient provoqué la mort d’un touriste italien, Fabio Di Celmo.

Le Venezuela a transmis officiellement la semaine dernière une nouvelle demande d’extradition auprès du Département d’État.

Ancien du débarquement avorté de la Baie des cochons en 1961, Posada Carriles avait été gracié en 2004 par le Panama où il purgeait une peine de huit ans de réclusion avec trois complices notamment pour tentative d’attentat contre le président cubain Fidel Castro lors du sommet ibéro-américain de novembre 2000.

La semaine dernière, le New York Times a appelé dans un éditorial les États-Unis à ne pas accorder l’asile politique à Posada Carriles, en exigeant de l’administration qu’elle n’applique pas la politique du deux poids-deux mesures dans les affaires terroristes.

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