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8 de septiembre de 2005

Le chef de l’ELN libéré pour engager des discussions de paix en Colombie

 

Le président colombien Alvaro Uribe qui veut conclure une paix séparée avec la guérilla guévariste de l’Armée de libération nationale (ELN), a libéré de prison mercredi soir le chef de ce groupe rebelle, Francisco Galan, afin d’entamer des négociations.

Par Jean-Luc Porte
AFP
. Bogota, le mercredi 7 septembre 2005

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«Aujourd’hui, le gouvernement a concédé pour une période de trois mois le statut de négociateur à M. Francisco Galan, qui est détenu dans la prison de Itagui (nord-ouest)», a déclaré mercredi soir le Haut commissaire pour la paix Luis Carlos Restrepo.

«M. Galan pourra sortir de la prison où il se trouve pour engager des consultations avec la société civile et les différentes classes sociales afin de commencer le processus de paix», a ajouté M. Restrepo.

«Le gouvernement maintient toute sa fermeté pour dérouter le terrorisme et toute l’ouverture et la générosité pour négocier avec ceux qui s’amendent et pour les accueillir au sein de la société colombienne», a déclaré mercredi soir le chef de l’État.

Le président Uribe, qui jouit d’une forte popularité dans le pays avec 70% d’intentions de votes favorables pour les prochaines élections présidentielles en mai 2006, veut par ce geste spectaculaire prouver à ses détracteurs et à la communauté internationale qu’il est prêt à oeuvrer pour la paix au moment même où les négociations pour la libération des otages avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc-guérilla marxiste) sont dans l’impasse totale.

Cette annonce «met en évidence l’urgente nécessité du président Uribe de montrer au monde qu’il est aussi capable de mener des négociations avec les guérillas et non seulement de mener à bien l’actuel processus de paix controversé engagé avec les paramilitaires», estime l’universitaire Vicente Torrijos.

Mardi le président colombien Alvaro Uribe avait déclaré publiquement qu’il était prêt à reconnaître qu’il existait en Colombie «un conflit armé», si les rebelles de l’ELN acceptaient un cessez-le-feu.

«Si l’ELN accepte un cessez-le-feu, le principe de la recherche de la paix, je suis prêt à reconnaître ce que l’ELN demande (...) à renoncer à mes convictions personnelles et au nom de l’institution présidentielle à accepter qu’il existe un conflit», avait ajouté M. Uribe.

Dans ses derniers communiqués, l’ELN avait indiqué que les refus du gouvernement colombien à admettre qu’il existait dans ce pays un conflit armé et la persistance du président Uribe à qualifier ses guérilleros de terroristes constituaient le principal obstacle à toute négociation.

L’Église catholique, qui fait régulièrement office de médiateur dans les négociations avec les guérillas, a qualifié l’initiative présidentielle «de geste très positif» et estime qu’il existe «une opportunité en or» pour parvenir à un accord.

C’est la sixième fois en treize ans que M. Galan sort de prison pour des négociations de paix avec différents gouvernements. En octobre 1998, l’ancien président Andrés Pastrana (1998-2002) l’avait déjà temporairement libéré pour engager des discussions sur la paix.

Depuis avril dernier, l’ELN a engagé des discussions avec le gouvernement d’Alvaro Uribe.

L’ELN, créée en 1964 et s’inspirant des idées révolutionnaires de Che Guevara, est la deuxième guérilla de Colombie avec quelque 4000 combattants, après celle des FARC avec 17 000 hommes.

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