Accueil > Les Cousins > Venezuela > Le brut, à la maison : Le Venezuela est déjà presque le partenaire majoritaire.
Por Página 12.
Buenos Aires, 5 mars 2007.
Le gouvernement vénézuélien est chaque jour davantage sur le point d’être l’actionnaire majoritaire de tous les consortiums pétroliers qui opèrent dans la riche Ceinture de l’Orénoque. Les multinationales Total, de France, et British Petroleum ont décidé de mettre fin à leur contrat précédent, qui les autorisait à exploiter le domaine de Jusepín, qui restera dorénavant à la charge d’une entreprise mixte, dirigée par la la société publique Pétrole du Venezuela (Pdvsa).
En même temps, l’étasunien Exxon-Mobil décidait d’établir avec le gouvernement un comité technique pour passer le contrôle majoritaire des opérations de l’entreprise dans la Ceinture de l’Orénoque.
Les négociations avec les entreprises pétrolières étrangères sont le résultat de la loi promulguée en février par le président Hugo Chavez, en utilisant les superpouvoirs que lui a accordés le Congrès pour la prochaine année et demi. Là il a déclaré la production du brut dans la Ceinture del Orinoco comme une activité d’utilité publique et d’intérêt social, c’est pourquoi l’État doit garder le contrôle de toutes les opérations. À cet effet, le président a conçu un système d’entreprises mixtes, dans lesquelles Pdvsa conservera toujours une majorité relative en actions, qui peut osciller entre 51 et 60%.
Voilà ce qui a été décidé hier par le gouvernement vénézuélien avec le français Total et avec British Petroleum. Les deux ont renoncé à toute réclamation ultérieure et ont fixé une indemnisation multimillionnaire pour chacune. Le président de Total, Christophe de Margerie, était présent à la signature de l’accord. "Évidemment, le projet de la Ceinture de l’Orénoque est une priorité. Nous avons discuté ce matin avec le ministre de la manière la plus intelligente, de mettre en œuvre le décret présidentiel ", a expliqué ce dirigeant.
Probablement la même chose arrivera avec Exxon-Mobbil, qui a accepté hier de faire le premier pas dans cette transition. On créera un comité conjoint qui décidera sous quels termes l’entreprise étasunienne cédera sa majorité relative d’actions à la Pdvsa étatique avant le 1er de mai, date fixée par la loi de février passé. "S’il n’y a pas accord, on prendra contrôle direct des opérations", a signalé le ministre d’Énergie, Rafaël Ramirez. Les mots du ministre ne doivent pas être pris à la légère. Chavez lui-même a assuré qu’il arrive ce qu’il arrive, le 1º de mai les puits pétrolifères seront sous contrôle de l’Etat.
[Traduit de l’espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi