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Le bal des vampires :
Contreras passe la facture à Pinochet et vomit le sang de ses victimes
Par l’Agence France-Presse
Santiago, le vendredi 13 mai 2005
L’ancien chef de la police secrète chilienne, le général Manuel Contreras, a rendu responsable vendredi le général Augusto Pinochet des crimes de la dictature militaire (1973-1990), faisant également des révélations sur les disparus, dans une confession de 30 pages destinée aux autorités.
Dans ce document destiné à être mis à « la disposition et à la connaissance des pouvoirs de l’État », M. Contreras, actuellement emprisonné, affirme que la responsabilité des crimes perpétrés par ses agents revient « au commandant en chef de l’armée et président de la République de l’époque, le général Augusto Pinochet », ainsi qu’« aux commandants en chef des différents corps de l’armée et des services d’ordre », qui « appartenaient aux différents ministères aux postes les plus élevés ».
L’ancien dictateur, 89 ans, qui se trouve en liberté sous caution dans le dossier des crimes de l’Opération Condor, un programme concerté des dictatures sud-américaines pour éliminer leurs opposants, a toujours nié sa responsabilité, rejetant la culpabilité sur les excès de ses subordonnés.
La confession contient également les noms de 580 personnes portées disparues qui, explique-t-il, ont été enterrées clandestinement. Certains des corps ont ensuite été déterrés, précise-t-il, pour être jetés à la mer, principalement dans la zone de Los Molles, au sud de la ville de Coquimbo, à 400 km au nord de Santiago.
L’ancien chef de la police secrète chilienne est emprisonné depuis janvier après avoir été condamné à 12 ans de prison pour la disparition, en 1975, d’un jeune militant de gauche, Miguel Angel Sandoval.
