Le Venezuela réclame une enquête sur la rétention du chef de la diplomatie à New York.

Par Agence France-Presse
Caracas, Le lundi 25 septembre 2006.

Le président vénézuélien Hugo Chavez réclame une enquête de l’Onu sur la rétention de son ministre des Affaires étrangères Nicolas Maduro, survenue samedi à l’aéroport de New York après l’assemblée générale des Nations Unies, indique lundi la presse locale.

Le président vénézuélien, auteur d’un discours virulent contre son homologue américain George W. Bush à la tribune de l’Onu, a qualifié l’incident de « grave violation du droit international » lors d’un entretien télévisé rentranscrit dans les journaux.

Hugo Chavez a souligné qu’il attendait le résultat d’une enquête des Nations Unies avant d’accepter les excuses de Washington qui a reconnu officiellement l’incident.

Le chef de la diplomatie vénézuélienne, qui a déploré avoir vécu « une situation complexe, honteuse et attentatoire au droit international », a regagné son pays lundi matin après avoir été retenu samedi durant une heure et demie par des agents de sécurité à l’aéroport new-yorkais.

Le ministre a estimé qu’il n’y avait « pas lieu de se presser » concernant une réaction officielle du Venezuela. « Il faut donner une réponse qui corresponde au sérieux avec lequel on doit conduire la politique internationale », a-t-il dit. « Nous allons attendre le résultat de l’enquête que fera l’Onu et notre propre évaluation afin de déterminer notre position », a ajouté M. Maduro.

De son côté, l’ambassadeur américain à Caracas, Willial Brownfield, a réitéré les excuses présentées par les États-Unis au Venezuela, admettant que « l’incident était de notre faute », lors d’une interview diffusée lundi par la télévision privée Globivision.

Le diplomate américain a affirmé que les agents de l’aéroport à New-York ignoraient que M. Maduro était le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, précisant que ce dernier avait déclenché cette procédure de sécurité après avoir acheté son billet d’avion en liquide.