Accueil > Empire et Résistance > « Gringoland » (USA) > Le New York Times contre une invasion de l’Iran
Le New York Times a mis en garde jeudi l’administration Bush contre une intervention militaire américaine en Iran qui ferait, selon le quotidien, « plus de mal que de bien ».
Par l’Agence France-Presse
Washington, le jeudi 27 janvier 2005
Dans un éditorial intitulé « grognements militaires à propos de l’Iran », le quotidien new-yorkais s’inquiète des propos belliqueux de certains membres de l’administration dont ceux du vice-président Dick Cheney qui, la semaine dernière, a placé l’Iran en tête de la liste des sujets d’inquiétude des États-Unis.
« Le grondement des faucons rappelle étrangement les mois qui ont précédé l’invasion de l’Irak quand certains des mêmes responsables réclamaient avec force une action militaire alors que le président demeurait publiquement non engagé », indique le New York Times. « Nous espérons que cette fois, les membres les plus sages de l’administration interviendront avant qu’il ne soit trop tard », ajoute le quotidien.
« Aucun allié majeur des États-Unis y compris la Grande-Bretagne » est en faveur d’une intervention militaire, note le journal qui souligne que l’Iran est un pays « trois fois plus peuplé que l’Irak ». Une invasion aurait comme conséquence d’unir les Iraniens « derrière l’impopulaire dictature cléricale », estime le quotidien.
Reconnaissant que la perspective d’un Iran « doté de l’arme nucléaire est une perspective alarmante », le journal plaide pour « des sanctions économiques internationales » à l’encontre de Téhéran.
Le quotidien souhaite notamment que les États-Unis et l’Europe se rassemblent pour demander d’une seule voix à Téhéran de renoncer à son programme d’enrichissement d’uranium sous peine de « sévères sanctions économiques ».
« Il est temps de mettre de côté les fanfaronnades militaires unilatérales des Américains et la diplomatie qui prend ses désirs pour la réalité des Européens et de passer aux choses sérieuses », conclut le quotidien.