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Le Mexique a condamné lundi la construction d’un mur frontalier de 1.200 km entre le Mexique et les États-Unis et considéré que la décision américaine «portait atteinte» à la relation bilatérale et créait «un climat de tension» entre les deux pays.
Par l’Agence France-Presse
Mexico, le lundi 2 octobre 200
«Le gouvernement du Mexique exprime son énergique rejet face à la construction de murs (...), cette décision porte atteinte à la relation bilatérale globale et elle est contraire à l’esprit de coopération qui doit prévaloir pour garantir la sécurité frontalière», a déclaré le porte-parole du président Vicente Fox, Ruben Aguilar.
D’après le gouvernement mexicain, il s’agit d’une mesure «politique» et électoraliste, à quelques mois des élections aux États-Unis, et favorise «un climat de tension dans les zones frontalières et des divergences», selon les termes du porte-parole, qui insiste sur la «responsabilité partagée» des deux pays en matière d’immigration.
Le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Derbez, va demander officiellement au président des États-Unis de ne pas signer le texte.
D’après lui, les États-Unis «continuent de confondre (...) la lutte contre le terrorisme, la sécurité aux frontières, et quelque chose qui ne correspond pas à la réalité, que les migrants mexicains, centraméricains ou sud-américains représentent un danger pour ce pays».
Destinée à combattre l’immigration clandestine, la construction du mur, approuvée par le Congrès, doit encore recevoir l’aval du président des États-Unis George W. Bush.
Le président-élu Felipe Calderon a dit que l’immigration «ne pourrait pas être réduite par décret, ni par des obstacles physiques».
Chaque année, un demi-million de Mexicains et Centraméricains franchissent illégalement la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Environ 11 millions de clandestins vivent aux États-Unis.
Le secrétaire d’État adjoint, Thomas Shannon, a tenté lundi à Mexico de rassurer les autorités mexicaines en insistant sur le fait que le mur n’était qu’un des éléments d’une «large réforme migratoire» entreprise par le gouvernement américain.
«Nous leur demandons de la patience. À long terme, il sera démontré que les mesures vont (donner naissance) à une réforme migratoire beaucoup plus large qui ne va pas seulement améliorer notre sécurité, mais reconnaître le travail de nombreux migrants qui arrivent à nos frontières», a déclaré M. Shannon devant le congrès annuel de la Société interaméricaine de presse (SIP).
M. Shannon a admis que la construction du mur «n’était pas perçue de manière positive», à l’étranger, notamment en Amérique latine, et a souligné que George Bush s’était engagé en faveur d’une réforme qui devra inclure la question de la sécurité frontalière, «car nous voulons savoir qui entre dans notre pays, après ne pas avoir prêté beaucoup d’attention à nos frontières».