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3 octobre 2006

Le Gouvernement mexicain découvre "l’Amérique" : il déclare que le mur frontalier porte atteinte à la relation bilatérale.

 

Le Mexique a condamné lundi la construction d’un mur frontalier de 1.200 km entre le Mexique et les États-Unis et considéré que la décision américaine « portait atteinte » à la relation bilatérale et créait « un climat de tension » entre les deux pays.

Par l’Agence France-Presse
Mexico, le lundi 2 octobre 200

« Le gouvernement du Mexique exprime son énergique rejet face à la construction de murs (...), cette décision porte atteinte à la relation bilatérale globale et elle est contraire à l’esprit de coopération qui doit prévaloir pour garantir la sécurité frontalière », a déclaré le porte-parole du président Vicente Fox, Ruben Aguilar.

D’après le gouvernement mexicain, il s’agit d’une mesure « politique » et électoraliste, à quelques mois des élections aux États-Unis, et favorise « un climat de tension dans les zones frontalières et des divergences », selon les termes du porte-parole, qui insiste sur la « responsabilité partagée » des deux pays en matière d’immigration.

Le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Derbez, va demander officiellement au président des États-Unis de ne pas signer le texte.

D’après lui, les États-Unis « continuent de confondre (...) la lutte contre le terrorisme, la sécurité aux frontières, et quelque chose qui ne correspond pas à la réalité, que les migrants mexicains, centraméricains ou sud-américains représentent un danger pour ce pays ».

Destinée à combattre l’immigration clandestine, la construction du mur, approuvée par le Congrès, doit encore recevoir l’aval du président des États-Unis George W. Bush.

Le président-élu Felipe Calderon a dit que l’immigration « ne pourrait pas être réduite par décret, ni par des obstacles physiques ».

Chaque année, un demi-million de Mexicains et Centraméricains franchissent illégalement la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Environ 11 millions de clandestins vivent aux États-Unis.

Le secrétaire d’État adjoint, Thomas Shannon, a tenté lundi à Mexico de rassurer les autorités mexicaines en insistant sur le fait que le mur n’était qu’un des éléments d’une « large réforme migratoire » entreprise par le gouvernement américain.

« Nous leur demandons de la patience. À long terme, il sera démontré que les mesures vont (donner naissance) à une réforme migratoire beaucoup plus large qui ne va pas seulement améliorer notre sécurité, mais reconnaître le travail de nombreux migrants qui arrivent à nos frontières », a déclaré M. Shannon devant le congrès annuel de la Société interaméricaine de presse (SIP).

M. Shannon a admis que la construction du mur « n’était pas perçue de manière positive », à l’étranger, notamment en Amérique latine, et a souligné que George Bush s’était engagé en faveur d’une réforme qui devra inclure la question de la sécurité frontalière, « car nous voulons savoir qui entre dans notre pays, après ne pas avoir prêté beaucoup d’attention à nos frontières ».

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