Accueil > Les Cousins > Pérou > Le Collectif de Péruviens en France Dénonce : La persécution de (…)
Le Collectif des Péruviens en France s’adresse à l’opinion publique internationale, aux organisations impliquées dans les luttes sociales et politiques pour un ordre mondial juste et pour la défense des Droits de l’Homme, pour :
DÉNONCER :
Le régime ultra-néolibéral d’Alan García de planifier, à travers les services de la Direction Nationale contre le Terrorisme (DIRCOTE), la comparution de gré ou de force de Ollanta Humala et l’arrestation d’Alberto Moreno Rojas del Río, Nicolas Olmedo Auris Melgar, Carlos G. Benavides Caldas, Jorge Luis Jaime Cárdenas, Julio Isaías Céspedes Olórtegui, Yen Amadeo Campos Cuadrao, Luis G. Marquina Hernández, Luis Alberto Benites Jara, Eder Gerardo Cava Cordts, Jacinto Cunia García, Julio Renán Raffo Muñoz, Rogger A. Tabeada Rodríguez et de Felícita Cueva Capa, tous dirigeants sociaux et hommes politiques de l’opposition populaire au régime.
Cela, au moment où se tient, à Lima, le « Forum de leaders de la Coopération économique de la région de l’Asie - Pacifique’ (vendredi 22 et samedi 23 novembre). Selon l’information donnée aujourd’hui, par le quotidien La Primera sous le titre d’Alistan arrestation massive de dirigeants l’opposition de (en espagnol), le gouvernement accuse les citoyens précités de délit de terrorisme et de collaboration avec le terrorisme, en relation avec les ambassades de Cuba et du Venezuela.
La persécution politique n’est pas un fait isolé au Pérou : en février de cette année le gouvernement péruvien a ordonné l’arrestation de 6 Péruviennes et d’un Péruvien (ce dernier est tourjous en détention depuis ce temps-là) pour avoir participé à un événement international public à Quito. Des dizaines d’indigènes et de travailleurs ont été assassinés par les forces de police et para policières (dernièrement à Tacna, Moquegua et dans la Vallée de l’Apurímac et d’Ene ; il y a quelques mois ce fut les mineurs de Casapalca), sans que les responsables politiques et militaires ne soient sanctionnés.
Au Pérou, comme en Colombie et au Mexique, la criminalisation des luttes et les demandes du peuple, est l’arme répressive utilisée fréquemment par un régime qui gouverne pas seulement de dos à la majorité indigène, salariée et populaire. Sans boussole, il rompt avec des pays frères (Bolivie et Équateur), s’ouvre sans frein aux intérêts des puissances mondiales ; il fait fi de la crise économique et financière internationale et de la baisse des prix des matières premières sur le marché international.
Le Collectif des Péruviens en France, composé de citoyens, d’ associations et de partis politiques de ce pays andin, constitué avec l’intention de faire des propositions de longue haleine pour arriver à construire un nouveau Pérou au sein de la région et un monde nouveau.
Nous invitons toutes les forces saines de Notre Amérique et du monde à condamner le gouvernement d’Alan García ainsi que sa politique de criminalisation, d’assassinat et de persécution du peuple péruvien ; à exiger la cessation de cette politique, et du respect pour les droits citoyens et du travail. À solliciter leurs ambassadeurs au Pérou pour qu’ils intercèdent en faveur des dirigeants poursuivis.
BASTA DE PERSECUSION !
LIBERTÉ POUR TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES ET SOCIAUX !
Ronal Barrientos
Colectivo de Peruanos en Francia.
Le collectif des Péruviens en France . Paris, le jeudi 20 novembre de 2008.
Traduction de l’espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi