La troisième voie ne paye pas.
Lula perd plusieurs grandes villes

El Correo
Paris, le 1er novembre 2004

Le Parti des travailleurs (PT) du président Luiz Inacio Lula da Silva a perdu le contrôle de plusieurs grandes villes brésiliennes, dont Sao Paulo, au second tour des élections municipales. Cette élection constituait un test deux ans après l’accession au pouvoir du premier chef de l’État de gauche de ce pays.

L’ancien ministre de la Santé, Jose Serra (Parti social-démocrate brésilien, PSDB, centre) est arrivé en tête des résultats à Sao Paulo, bastion du PT,le parti des travailleurs du président Lula avec 55% des suffrages contre 45% à la maire sortante, Marta Suplicy, du PT.

Le PT est arrivé en tête dans 11 des 23 villes dans lequel il présentait des candidats, mais a perdu des villes importantes, dont Belem, en Amazonie, Curitiba et Porto Alegre (au sud du pays). Cette dernière ville était un véritable bastion, d’où est parti le forum social, aux mains du PT depuis 16 ans. « Nous avons enregistré des déroutes significatives et nous saurons en tirer les leçons » a déclaré le président du PT, José Genoino.

Plus de 20 millions de Brésiliens étaient appelés aux urnes dimanche. « Lula » espérait élargir la base du PT dans les 43 grandes villes concernées, ce qui faciliterait son action politique et sa propre campagne au cas probable où il briguerait un deuxième mandat de quatre ans aux élections générales de 2006 (présidentielle et législatives).

Selon les analystes, les résultats, même s’ils sont décevants pour le PT, ne témoignent pas d’un rejet de la politique de Lula, puisque son parti avait presque doublé le nombre de villes qu’il tenait, avec un total de 389 municipalités, dont six capitales,lors du premier tour organisé le 3 octobre. Toutefois en arrivant en tête dans cinq capitales, le PSDB devient la deuxième force du pays.