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30 novembre 2006

La guerre est perdue : Le Groupe d’études sur l’Irak recommande un retrait des troupes étasuniennes.

 

Le Groupe d’études sur l’Irak, coprésidé par l’ancien secrétaire d’État James Baker, recommande un retrait graduel des troupes américaines en Irak, indique jeudi le New York Times, citant des proches du dossier.

Agence France-Presse
New York, le jeudi 30 novembre 2006.

Toutefois, le Groupe ne fixe pas de calendrier précis pour le retrait des 15 brigades de combat déployées actuellement dans le pays.

La commission indépendante doit présenter le 6 décembre au président George W. Bush ses conclusions sur les options stratégiques liées à l’engagement américain en Irak en proie à une escalade de la violence.

Selon le journal, le rapport présente un compromis entre deux options que les membres du groupe discutent depuis sa création en mars, écartant un calendrier précis pour un retrait des troupes, que M. Bush rejette, mais affirmant que l’engagement des soldats américains en Irak ne devrait pas être indéfini.

À moins que le gouvernement de Nouri al-Maliki n’estime que M. Bush est sous pression pour un retrait des soldats américains dans un futur proche, « il n’éprouvera pas d’urgence à parvenir au règlement politique nécessaire », selon une personne qui a participé aux débats citée par le quotidien.

Le rapport, finalisé mercredi, suggère que M. Bush dise clairement qu’il prévoit d’engager assez vite le retrait des soldats américains, et des personnes proches du dossier indiquent que le message implicite est que ce retrait devrait commencer l’année prochaine, selon le journal.

Le rapport ne précise pas ce qu’il adviendrait des 15 brigades de combat (une brigade compte entre 3000 et 5000 soldats) : les soldats devraient-ils rentrer aux États-Unis, ou bien être stationnés sur des bases en Irak ou dans les pays voisins d’où ils pourraient intervenir pour protéger les autres soldats, parmi lesquels des experts en logistique et des instructeurs des forces irakiennes.

Quelque 140 000 soldats américains sont actuellement en Irak.

Tout au long des débats, M. Baker, ancien secrétaire d’État sous George Bush père, a été très réticent à l’établissement d’un calendrier précis de retrait des troupes en expliquant le danger que cela représentait, selon le journal. Tout calendrier précis serait une invitation pour les insurgés et les groupes confessionnels à attendre le départ des derniers soldats américains pour tenter de renverser le gouvernement irakien, avait-il fait valoir, un point de vue défendu par M. Bush.

Par ailleurs, le Groupe recommande que les États-Unis s’engagent dans une diplomatie bien plus active au Moyen-Orient, pour laquelle M. Bush a montré peu d’enthousiame jusqu’à présent, prévoyant notamment des contacts directs avec l’Iran et la Syrie, confirme aussi le journal.

Au départ, ces contacts pourraient avoir lieu dans le cadre d’une conférence régionale sur l’Irak ou de négociations globales de paix au Proche-Orient, telles que sur le conflit israélo-palestinien, mais ces contacts devront ensuite prendre la forme de discussions directes, à un haut niveau, avec Téhéran et Damas.

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