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15 avril 2008

La France n’a plus d’interlocuteur au près des Farc

 

Agence France-Presse
Bogota, Le mardi 15 avril 2008

Le gouvernement français n’a plus d’interlocuteur au sein de la guérilla depuis la mort du numéro deux des Farc, Raul Reyes, a déclaré le chef guérillero Ivan Marquez dans une interview publiée mardi par l’agence ANNCOL, proche du mouvement rebelle colombien.

« La personne désignée par le secrétariat des Farc (organe dirigeant) pour parler avec la délégation du gouvernement français était le commandant Raul Reyes, mais comme tout le monde le sait Raul a été abattu au cours d’une attaque militaire des gouvernements colombien et des Etats-Unis en territoire équatorien », le 1er mars, poursuit le dirigeant guérillero.

« C’est la raison pour laquelle le gouvernement français n’a pu contacter les Farc », a-t-il dit.

Le responsable de la guérilla faisait allusion à l’échec de la mission humanitaire lancée début avril par le gouvernement français pour tenter de secourir la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) depuis plus de six ans.

Paris a décidé la semaine dernière le retour en France d’un avion médicalisé envoyé à Bogota et des émissaires après avoir essuyé un refus cinglant des Farc.

Evoquant la mort de Raul Reyes et l’assassinat du commandant Ivan Rios, Ivan Marquez indique que des « commandants vertueux dans les domaines militaire et politique tels Joaquin Gomez et Mauricio Jaramillo ont occupé la place de ceux qui sont tombés, garantissant à l’état-major, une cohésion autour du commandant en chef ».

Par ailleurs, Ivan Marquez écarte toute négociation avec l’Eglise catholique, désignée comme médiateur par le gouvernement colombien d’Alvaro Uribe.

Ce gouvernement « assassine nos porte-parole et se déclare disposé à négocier », ironise-t-il.

« Il se dit favorable à l’accord humanitaire et dans le même temps il ordonne la libération par la force des prisonniers (ndlr : otages). Il extrade des guérilleros aux Etats-Unis et exige la libération des trois gringos (ndlr : Américains) prisonniers des Farc », s’indigne Ivan Marquez avant de conclure que « Les Farc ne réagissent pas au son des campagnes médiatiques ou des médiations partisanes ».

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