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La France est « disponible » pour déployer des drones au Liban sud afin de renforcer les capacités d’observation de la Finul, a indiqué jeudi le ministère de la Défense.
Par l’Agence France-Presse
Paris. Le jeudi 7 décembre 2006.
« C’est un sujet sur lequel nous sommes disponibles, mais pour lequel nous avons besoin d’une décision du Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies », a déclaré le porte-parole du ministère Jean-François Bureau, lors du point de presse hebdomadaire de la Défense.
« Ces moyens permettraient de renforcer les capacités d’observation de la Finul sur la zone », a-t-il fait valoir.
La France est, avec 1.650 Casques bleus, le principal contributeur de la Finul, chargée de consolider la trêve à la frontière libano-israélienne, instaurée après la guerre qui a opposé le Hezbollah chiite à Israël.
« La France pense que cette proposition peut constituer un élément utile pour réduire les risques liés aux survols et ceux liés au trafic ou à la circulation d’armements aux frontières », a estimé le porte-parole du ministère.
La proposition française intervient alors qu’Israël poursuit ses survols - condamnés par Paris -, du Liban sud en invoquant des violations de l’embargo sur les armes prévu par la résolution 1701 de l’ONU adoptée en août par le Conseil de sécurité pour mettre un terme au conflit entre le Hezbollah et l’État hébreu.
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué jeudi qu’un rapport du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan « fait état d’informations sur des mouvements d’armes à la frontière syro-libanaise », en précisant que ces informations n’ont pu être vérifiées par l’ONU.
Faisant état de ce rapport, le quotidien français Le Monde cite jeudi « un haut responsable proche du dossier » à l’ONU évoquant un « réarmement constant et massif du Hezbollah ».
Ces drones « permettraient d’obtenir davantage d’informations sur ce qui se passe dans la zone, notamment sur les frontières entre la Syrie et le Liban et entre le Liban et Israël », a indiqué M. Bureau à l’AFP.
« Nous recherchons, et le président de la République l’a encore dit il y a quelques jours, à conforter la résolution 1701 dans toutes ses dimensions, à la fois dans la maîtrise de l’espace aérien et dans la lutte contre les trafics d’armes dans la région », a-t-il poursuivi.
Les drones susceptibles d’être déployés au Liban sud seraient équipés de deux caméras, l’une conventionnelle et la seconde infrarouge.