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27 de enero de 2006

La France considère que l’Otan «n’a pas à être le gendarme du monde».

 

Par Alexandrine Bouilhet
Le Figaro
. Paris, 26 janvier 2006.

La France s’est opposée à une discussion entre l’Union européenne et l’Otan sur le terrorisme, prévue lundi dernier au siège de l’Alliance à Bruxelles. Une discussion informelle sur ce thème de préoccupation commun aux deux organisations avait été sollicitée par le secrétaire général de l’Otan, Jaap de Hoop Scheffer, à l’issue d’une réunion sur la Bosnie. Mais la délégation française s’y est opposée, en arguant que le terrorisme ne figurait pas sur la liste des thèmes officiels de discussion entre l’Otan et l’Union. Mécontente, la hiérarchie de l’Otan a annulé la réunion prévue avec l’UE, y compris le volet consacré à la Bosnie. «Nous nous demandons si la France est vraiment favorable à une coopération sérieuse entre les deux organisations», s’interroge-t-on, agacé, au siège de l’Otan. «Nous avons un ordre du jour commun et nous n’en discutons pas : c’est du temps et de l’argent gâchés !» déplore un diplomate de l’Alliance.

Juridiquement, la France était dans son droit. Les arrangements entre les deux organisations sont si complexes qu’ils offrent de multiples occasions pour pinailler. La Turquie refuse ainsi la présence de Chypre et de Malte aux réunions UE-Otan, en expliquant que ces deux Etats, membres de l’Union depuis 2004, n’ont pas conclu d’accord de sécurité avec l’Alliance. Liée au conflit chypriote, l’animosité entre Ankara et Nicosie est connue.

Querelles franco-américaines

Le problème soulevé par la France à propos du terrorisme est d’une autre nature. Paris estime que l’Otan «n’a pas vocation à être le gendarme du monde». L’affaire met en lumière la dégradation palpable à Bruxelles des relations entre deux organisations de plus en plus concurrentes sur les questions de sécurité, sur fond de querelles franco-américaines.

«Nous ne voulons pas que l’Otan s’occupe de tout et impose son agenda à l’UE», lâche un diplomate français. Javier Solana, chef de la diplomatie de l’UE, partage cette préoccupation. Depuis deux ans, l’Alliance s’est déployée en Afghanistan, en Irak, puis au Soudan, ce qui a le don d’irriter la France. A son rôle militaire classique, elle ajoute des missions civiles, (humanitaire, reconstruction, la lutte contre le terrorisme), empiétant sur ce que l’Union croyait être son domaine réservé.

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