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La Bolivie était mercredi sans gouvernement, plus de 24 heures après la démission en bloc du précédent consécutive à la grave crise sociale qui a fait 33 tués la semaine dernière.
Par Agence France-Presse
La Paz
Le président bolivien peine à former un gouvernement
Le président bolivien Gonzalo «Goni» Sanchez de Lozada (libéral) semble peiner à former son nouveau après la démission la veille du précédent, estiment les analystes locaux.
La raison de ses difficultés réside dans l’obligation de tenir compte de subtiles dosages politiques pour maintenir la cohésion de la majorité parlementaire qui le soutient.
La suppression de 5 à 6 ministères et de 18 vice-présidences, dans le cadre des mesures de réduction des dépenses publiques, semblait compliquer sa tâche pour respecter le fragile équilibre interne de l’alliance hétéroclite qui le soutient. Celle-ci regroupe des libéraux, des sociaux-démocrates et des conservateurs populistes.
Le président Sanchez de Lozada joue sa dernière carte avec la constitution de son nouveau gouvernement après les affrontements armés de la semaine dernière qui ont fait 33 morts par balles et plus d’une centaine de blessés.
Comme il était prévu depuis ces événements sanglants, le gouvernement en fonction depuis le 6 août dernier, date de l’investiture du président Sanchez de Lozada, un riche industriel des mines, a démissionné mardi en bloc à la mi-journée.
Le président bolivien Gonzalo Sanchez de Lozada (très libéral) devait, selon des indiscrétions, annoncer mercredi avant la mi-journée la constitution de la nouvelle équipe.
Or, en milieu d’après-midi mercredi, la constitution de celui-ci n’avait toujours été annoncée, attestant l’existence d’âpres marchandages entre les diverses tendances du parti présidentiel.
Le futur gouvernement aura pour mission de mettre en oeuvre une politique d’austérité dont le principal axe portera sur une réduction drastique du train de vie de l’État, classique jusqu’a là.
La constitution du gouvernement se heurtait à des dissensions internes au parti du chef de l’État, le Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), a indiqué à l’AFP une bonne source.
En revanche, le président aurait résolu le délicat écueil des dosages entre les diverses formations constituant la majorité présidentielle qui regroupe des libéraux, des conservateurs populistes et des sociaux-démocrates.
L’engagement du président dans le cadre des mesures d’austérité de supprimer 5 à 6 ministères et 18 vice-présidences lui a compliqué la tâche pour respecter les délicats dosages garants de la stabilité de sa majorité.
De son côté, l’opposition de droite réclame sa démission tandis que l’opposition de gauche le somme de renoncer au modèle néo-libéral sur lequel reposait sa politique économique.
Pour l’analyste politique Marcelo Varnoux, le président Sanchez de Lozada était peut-être en train de jouer sa dernière carte avec la constitution de son nouveau gouvernement.