recherche

Accueil > Notre Amérique > Terrorisme d’Etat > Argentine > L’ex-répresseur Juan Miguel Méndez extradé des Etats-Unis.

18 décembre 2010

De Floride à Melchor Romero

L’ex-répresseur Juan Miguel Méndez extradé des Etats-Unis.

 

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Le commandant de Gendarmerie à la retraite Juan Miguel Méndez a été arrêté aux États-Unis, pays qui, il y a deux mois avait refusé d’extrader l’un des accusés du Massacre de Trelew. Méndez fut le chef en second des gardes du centre clandestin de détention « Banco » et « Olimpo ».

Quand fut rouvert le procès pour les délits de lèse humanité du Premier Corps de l’Armée, en 2003, le commandant à la retraite de Gendarmerie Juan Miguel Méndez a fui en direction des États-Unis. Deux ans après, le juge Daniel Rafecas a demandé sa capture, il a été localisé en Floride mais trois ans ont passé et un changement de président étasunien pour qu’en juin 2009 sa détention concrétise.

Hier, à un tiers de siècle de ses agissements comme chef en second des gardes des centres clandestins Banco et Olimpo, il est arrivé extradé à Ezeiza.

« Le gouvernement des États-Unis est fier de pouvoir assister le gouvernement de l’Argentine pour amener devant la Justice de présumés violeurs des droits de l’homme », a affirmé l’ambassadrice Vilma Martinez. Le transfert a eu lieu deux mois après le refus du juge Robert Dubé d’extrader un autre résident de la Floride avec une demande d’arrestation : le lieutenant de marine Roberto Guillermo Bravo, exécuteur lors du Massacre de Trelew en 1972 et président de RGB Group Ing. qui facture des millions de dollars en échange de services médicaux aux forces armées des États-Unis.

Après le coup d’État de 1976 [Videla], Méndez a été nommé à l’escadron mobile de Gendarmerie de Campo de Mayo, où il a secondé le commandant Guillermo Cardozo. Des survivants du centre clandestin de détention Olimpo rappellent que « Nelson », nom de couverture de Méndez, avait l’habitude de parcourir le centre clandestin comme chef des gendarmes qui assuraient la « sécurité », travail ce qui ne les excluait pas de certaines opérations.

Cardozo et quinze autres répresseurs des centres clandestins de détentions Atlético, Banco et Olimpo écouteront mardi leur première sentence pour séquestrations, tortures et assassinats. Le 16è est Julio Simón, qui va vers sa troisième condamnation.

Le gendarme de 68 ans est arrivé au pays hier par le vol 847 d’United Airlines, accompagné par des membres du service étasunien d’extradition. A l’aéroport d’Ezeiza l’attendaient des membres de l’unité des opérations complexes de la Police de Sécurité Aéroportuaire, qui l’ont transféré à sa destination finale, à l’Unité Pénale 29 de Melchor Romero.

L’ambassade des États-Unis a informé que l’extradition a été prise en charge par le Bureau des Opérations d’Exécution et d’Extradition. Selon le communiqué, il a été identifié en mai 2009 par l’unité dédiée à combattre des violations aux droits de l’homme et aux crimes de guerre du Bureau d’Immigration et des Douanes (ICE), et il été arrêté le 11 juin. Le ICE l’a dénoncé pour avoir violé la loi d’immigration des États-Unis, quand il est arrivé avec l’officier Ernesto Barreiro, tortionnaire de La Perla. « Le Bureau d’Immigration et des Douanes ne permettra pas que les États-Unis soient un refuge pour ces personnes qui sont venues dans notre pays pour éviter un procès et une condamnation pour des délits commis dans d’autres pays », a assuré le directeur du service, John Morton.

Avec l’extradition de Méndez, l’enquête sur les crimes des centres clandestins de détention Atlético, Banco et Olimpo tourne autour d’une trentaine d’accusés. Au cours des derniers jours ont été arrêtés trois policiers et un agent du Service Pénitentiaire Fédéral. Il s’agit de l’officier Eduardo Angel Cruz, alias « Cramer » qui avait fui dans les années 80 ; du sous-officier Raimundo Oscar Izzi, de l’inspecteur Mario Oscar Baigorria, et du membre de l’administration pénitentiaire Héctor Horacio Marc, alias « Ruso ». Les cinq devront faire une déposition d’enquête et attendre le deuxième procès pour les crimes du Premier Corps, dont la date n’est pas encore fixée.

Página 12 . Buenos Aires, le 18 décembre 2010.

Retour en haut de la page

El Correo

|

Patte blanche

|

Plan du site