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3 de junio de 2006

L’armée américaine sous pression en Irak

 

La pression monte contre l’armée américaine, accusée d’avoir commis et parfois couvert des bavures durant ses opérations en Irak, où la violence a encore fait vendredi dix morts et 59 blessés.

Par Thibauld Malterre
AFP
. Bagdad. Le vendredi 2 juin 2006

Les enquêteurs américains chargés de la bavure présumée de Haditha, au cours de laquelle 24 civils auraient été tués par des Marines le 19 novembre 2005, en représailles à la mort de l’un des leurs dans un attentat, espèrent pouvoir exhumer des corps pour rechercher des preuves, selon le Washington Post.

Le président George W. Bush, «troublé» par les accusations d’atrocités commises par les forces américaines en Irak, a demandé aux soldats sur le terrain de respecter les droits des civils.

Le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, a de nouveau qualifié vendredi de «massacre» les événements de Haditha et a demandé que «les résultats de l’enquête soient communiqués de manière transparente au peuple irakien».

Pour sa part, la BBC a diffusé les images de plusieurs adultes et enfants irakiens morts, des civils qui auraient été délibérément abattus par les troupes américaines le 15 mars à Ishaqi, à environ 100 km au nord de Bagdad.

Onze civils irakiens, parmi lesquels cinq femmes et quatre enfants, auraient trouvé la mort dans un raid contre une maison et lorsque les soldats américains ont fait exploser le bâtiment, selon la police irakienne. L’armée américaine avait fait état de la mort de quatre civils dans l’écroulement de leur maison après une fusillade.

Un photographe de l’AFP avait vu sur place les corps de plusieurs enfants.

L’armée américaine avait ouvert une enquête sur l’incident le 22 mars 2006.

Dans le cadre d’une autre action dans laquelle des civils auraient été tués, le frère de la femme enceinte tuée mercredi à Samarra, au nord de Bagdad, a annoncé qu’il allait poursuivre l’armée américaine.

«Je conduisais ma soeur à l’hôpital et je n’ai pas réalisé que la route que j’avais prise était interdite, parce qu’aucun panneau ne l’indiquait. Un tireur d’élite américain a ouvert le feu et touché ma mère et ma soeur à la tête. À notre arrivée à l’hôpital, elles étaient mortes», a raconté à l’AFP Raddam al-Aswadi.

«Après le deuil, je vais poursuivre l’armée américaine. Je lance un appel à tous les Irakiens honnêtes pour qu’ils révèlent avec moi le scandale des meurtres d’innocents commis par l’armée américaine», a-t-il ajouté.

Aux États-Unis, un jury militaire a reconnu coupable, rétrogradé et condamné à 90 jours de travaux forcés et 7200 dollars d’amende un sergent pour avoir menacé avec un chien non muselé en 2003 et 2004 des détenus de la prison d’Abou Ghraib, près de Bagdad.

Il s’agit du onzième soldat américain condamné dans le cadre de ce scandale retentissant, révélé début 2004 quand des photos prises par les soldats montrant les mauvais traitements et les humiliations infligés à des détenus ont été publiées dans la presse.

Le président Bush a récemment décrit les exactions d’Abou Ghraib comme la «plus grosse erreur» des Américains en Irak.

Dans les violences quotidiennes, dix personnes ont été tuées et 59 blessées vendredi dans des attaques, dont quatre dans un double attentat dans un marché aux animaux de Bagdad.

Un Égyptien âgé de 58 ans qui vivait depuis 25 ans en Irak a été abattu par des hommes armés à Amara, à 365 km au sud de Bagdad.

Les corps décapités de sept personnes ont aussi été découverts dans le quartier chiite déshérité de Sadr city, dans le nord-est de Bagdad.

Par ailleurs, le président du Kurdistan d’Irak, Massoud Barzani, a proposé d’accueillir dans sa région la conférence de réconciliation nationale, prévue le 22 juin, «si la situation sécuritaire ne permet pas de l’organiser à Bagdad», comme prévu.

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